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jeudi 8 août 2013

Oeuvres, Jack London

La bio de Jack London (dame J. Lesieur) a donc finalement très bien fonctionné, la preuve, la première grosse compil de cézigue n’a pas tardé à giscler sur ma liseuse.

Pour commencer, une première partie assez fraîche ; un court roman :

- L’Amour de la vie 
(il est en dernière position, mais tu vas voir que ce n’est pas normal... vas savoir ce qui a merdé dans mon kindle) et sept nouvelles qui se déroulent en plein dans le wild du Grand Nord, aux entours de la Klondike River, pendant la ruée vers l’or qui eut lieu à la frontière (floue) du Canada et de l’Alaska à la fin des années 1890...

Des loups, des chiens, des indiens, des trappeurs, des chercheurs d’or, des rapides tumultueux, des lacs saturés d’aurores boréales... des températures en dessous de cinquante... pfiou, y caille, faut pas se rater quand tu fais un feu...

- La Face perdue
- Une mission de confiance
- Construire un feu
- Ce « Spot »
- Braise d’or
- Comment disparut O’Brien
- L’Esprit de Porportuk


Puis une deuxième partie avec des textes plus longs et écrits à la première personne sur sa vie de trimard.

- Les Vagabonds du Rail
Une folle traversée de l’Amérique en sautant d’un train à l’autre. 1894, London brûle le dur et s’appelle Jack-le-matelot puis Jack-de-Frisico ; c’est un hobo. La faim, le froid, mille misères et le pénitencier du comté d'Erié seront de rigueur.

Et ensuite une enquête quasi anthropologique sur les conditions de vie du petit peuple dans les bas-fonds de Londres. Immersion dans l’East End de 1902... hallucinant, kafkaïen et mortel :

- Le Peuple de l'Abîme.
Il décortique la misère quotidienne du peuple anglais d’en bas avec anecdotes et chiffres à l'appui ; ces tories ont toujours été des suceurs de sang, c’est révoltant ce kidnapping des ressources et des libertés par une petite élite omnipotente... et c’est universel (je sais, c'est naïf mais j'aime çà). Avec ce Peuple de l’Abîme, London se hisse dans la cour des auteurs naturalistes à la Zola.

On continue avec un volet plus social de ses écrits, quatre nouvelles et un petit roman qui campent ce noble Jack définitivement à gauche :

- Le Renégat.
L’histoire pathétique d’un petit gamin chargé de famille, travaillant à l'usine comme un esclave depuis l'âge de huit ans, qui pète un plomb et laisse tout tomber pour partir vagabonder à travers le vaste monde...
Cela évoque bien sûr le propre parcours de London. Tout ce qu’il écrit fleure l’auto-fiction à peine romancée à plein nez !

- Le Chinago
Incroyable micmac colonialiste où un homme sera guillotiné à la place d’un autre dans l’indifférence générale de l’oppresseur... terrible. Faut dire qu’ils y mettent de la mauvaise volonté les chinois... y se ressemblent tous, ces cons !

- Une tranche de Bifteck
Où le vieux boxeur qui rêvait d’un beefsteak est confronté à la cruauté naturelle et survitaminée de la jeunesse...

En final, deux choses étonnement modernes :

- Le rêve de Debs
Une nouvelle de SF à la K. Dick ! Dans un futur indéfini, une grève générale prend les Grossium de l’élite à la surprenante, dis-donc ! Plus d’olives dans les cocktails, équipages de Yacht en grève, les limousines s’arrêtent faute de maintenance, etc. C’est le bordel généralisé cher ami... retour aux origines, faut découper sois-même son beefsteak dans le cul des vaches... putain, ça craint, mais que fait la police ? J’ai faim, merde !... On va quand même pas négocier avec ces pouilleux !
L’histoire d’une grève qui marcha au-delà de toutes les espérances... Un rêve bien sûr.

- La Force des Forts
Une micro-compil d’uchronies politiques autour du thème “Camarades, unissons-nous”.
On apprendra, en quelques nouvelles qui franchissent le temps, que le concept de la lutte des classes appartient à la dialectique révolutionnaire depuis l’époque des cavernes. Ouais mon cadet...


Voila, farang-ultra-libéral, tu l’auras compris, ce petit florilège de London (plus de 700 pages !) n’est pas pour toi. Jack il est à moi maintenant... et je n’en ai pas fini avec lui.


Camarade Léon




Я прошу вас прекратить бросать меня ледорубом в голову ... спасибо. 
(Je vous demande de cesser de me jeter des pics à glace à la tête... merci.)

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