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jeudi 29 août 2013

Même pas mort, Rois du monde (première branche), Jean-Philippe Jaworski

Entention, chef-d’oeuvre ! 

La BD avait son Hugo Pratt, la littérature possède désormais son Jaworski.

Ouais, mon-ami-farang, ne cherche plus l’aventure dans le fatras des bouquins de la rentrée 2013 car si tu as cette petite merveille en pogne, tu es le roi du monde (première branche) ! Si fait moussu ! 
Avec ce “Même pas mort” le Jaworskitorix change de carrure, il délaisse la pourpre cardinale qu’il s’était octroyée au sein du petit monde des zoteurs de “fantasy” française (avec ses Janua Vera  et Gagner la guerre) pour poser son auguste séant sur le trône de Saint Pierre ; ouais m’sieur, habemus papam (made in Frankreich), désormais son surblase c’est Jean-Phi Ier et Messieurs les Hommes ôtent leur galurin et lui baisent la pogne quand ils le croisent, si fait !

Quand je pense qu’il y a de jeunes cons boutonneux qui ont Sa Sainteté comme prof de français, ben, ça troue mon fion de vieux con…


Déjà, en tant qu’objet, ce livre est une petite merveille. Je ne pensais pas qu’il existât encore d’éditeurs assez trapus pour proposer des artefacts de cette qualité pour vingt et trois balles (hé, c’est le prix d’un Ailleurs et Demain qui se délite habituellement en moins de cinq piges, merde!). Le bouquin est réellement magnifique, c’est un livre de “garde”, un plaisir à manipuler, à respirer et bien sûr à savourer. Bravo et merci au troupeau bêlant et lyonnais du pâtre K. Dick. Vous êtes forts les gars et je ne regrette pas mes picaillons.


Quant au contenu de ce magnifique conteneur, il est hors de question que je t’en dévoile la moindre miette, malheureux. T’es pas fou, non ! Tu veux que mon ami D. (quarante et quelques piges, prostitué moyenâgeux) me retire sa parole ? Il ne l’a pas encore lu (je lui passe demain, tu vois le coup ?). En fait, je lui dois mon addiction à Jean-Phi Ier car c’est cézigue qui m’initia en me confiant les premiers bouquins de Sa Sainteté. Donc motus et couche bousue.


Ok, ok, je sais, vous êtes aux moins deux farang à lire mes conneries, donc, pour l’autre qui voudrait en savoir un peu plusse sur cette merveille, je vais faire un truc que je ne fais jamais, je vais te donner l’@ réticulaire d’un papillon dans la lune qui t’espliquera tout dans son superbe blogue. En fait, si comme moi t’y connaissais fifre en celtitude, là, tu vas voir qu’il est rudement bien venu son crobar à la gente damoiselle si tu veux bien capter la situasse topographique.
Bon, tu liras son commentaire ou pas (il est excellent, y a rien à rajouter), mais avoue que la carte proposée par cette noble papillonne est quasi indispensable si t’es un peu curieux (tu l’imprimes et ça fera un marque-ta-page sinon indispensable, du moins intéressant).
Encore merci à cette noble représentante des lépidoptères séléniques.



Voila, juste ceci, maintenant:




L’impuissance:
Si l’homme ne peut embrasser le monde, c’est parce que le monde fuit sous ces pas. Le monde est une mélopée infiniment morne et infiniment multiple, le monde est un chemin aux horizons sans cesse recomposés, le monde est un royaume taillé dans la matière même du rêve. C’est une merveille ; une merveille indifférente qui m’a appris la saveur de l’angoisse.
Le monde est un vertige.


La guerre:
Ils franchissaient un seuil : ils pénétraient dans un espace sacré, une géographie de violence et de mort.


Le voyage:
Nous nous sommes installés dans l’insouciance du voyage, dans sa durée propre, dans un espace ouvert entre les lieux.


Le savoir:
J’ai enfin compris une vérité essentielle, volatile, qui m’a échappé sitôt saisie.


L’émigration:
Je suis comme tout les déplacés : j’apprends le délice amer de la nostalgie.


J’arrête là sinon je vais inonder mes braies.


Jean-Philippe est mon pote et Denix est son prophète. Merci à vous deux.


Jean-Phi Ier





Je vous demande d’oser papillonner sur cette première branche...

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