Pages

samedi 17 août 2013

God’s Pocket, Pete Dexter

Les années 80 dans God’s Pocket.

God’s Pocket c'est tout sauf la poche du bon dieu, c’est un quartier de petits blancs crasseux de Philadelphie. Ce n’est pas moi qui le dit mais Richard Shellburn, le journaliste vedette de la rubrique “chiens écrasés” du torche-cul local : le Daily Times
C’est un agrégat composé d’un peu de mafia, un peu de misère et pas mal de résignation.

God’s Pocket c’est le personnage principal de ce roman, celui qui impose le rythme et les codes. Les autres protagonistes qui passent ensuite sous le binoculaire de l’ami Pete sont assujettis à ce canevas. Ils sont englués dans une sorte de déterminisme fatidique.
Le gars Dexter est un découvreur de structures (St Lévi-Strauss, priez pour lui), un naturaliste-anthropologue qui croque ce qu’il voit avec un couteau pointilliste et tranchant ; de la dentelle en gants de boxe. Il plante ses personnages humains par petites touches percutantes : ça cogne, ça picole, ça baise et ça s’entre-tue par réflexes ; ça ne sait pas aimer. Ça se débat mais ça calcule petit... ça voudrait, mais ça ne pourra pas... l'inertie.

Magnifique lecture, un style au punch incomparable. Trop court, hélas : même pas quatre cents pages !

Ben mon cadet, ça faisait un bail que je n’avais lu du noir amerloque de cette trempe !

Bravo à l’ami Pete Dexter. Tu penses bien, farang-embouchonné-sur-l’A6, que nous n’en resterons pas là...

Merci à Yannick, mais non, ce n’est pas noir comme du Ellroy, c’est juste gris, et c’est bien plus inconfortable pour le lecteur...








Je vous demande de supporter les Phillies...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire