On ne s’en lasse plus du Boudarpince... on l’a à la bonne cézigue, pis on a affuré un drôle de filon...
Ouais,
tu es en passe de supposaresse, farangmuche, que je suis brusquement
tombé en cavitude et que je ne peux plus triquer sans porter les harnais
de Phonphonse sur les andosses, hein ? Que nenni ! Laisse glisser, je
t’affranchis :
En
fait, je suis devenu le jeune padawan d’un grand djedaï spécialisé dans
la nébuleuse sidérale des Boudard, Audiar, Simonin et autres Le Breton.
Chuis pris aux chevilles mon gars !
Son
blase à l’autre subjugueur c’est Hugo de Paname, une gueule, une figure
de l’aviation. Mais si, remets-le ; y bosse avec le Dabe des cockpits,
“Michou des Jaurès” et sa copine Farida, la reine des Aurès. Ils
trimbalent toujours avec eux un jeune Coq, un ancien prisonnier fellaga
qu’ils ont chopé dans le sud-algérien, au temps des grandes heures. Et puis, va comprendre, après que Mon Général ait mis fin aux “zévènements”, le gazier s’était
habitué, l’a plus voulu les lâcher à ses tortionnaires ; logé, blanchi,
deux costards par an, y s’est plus senti prisonnier ; les trois autres,
grands seigneurs, l’ont adopté, comme porte-flingue. Tu parles d’un
quarté gagnant, toi !
Donc, et
comme j’te disais, ce Hugo de paname, y m’a à la bonne, rapport à nos
lectures communes et au fait qu’on a volé dans la même escadrille, il y a
une dizaine d’années. Quoi qu’il en soit, ce mec est un possédé des
bons mots, un iconoclaste académique (et vice-versa) qui me drive sévère sur le parcours
du camarade Phonphonse ; y m’a à sa pogne l’ami Hugo.
Pour ce nouvel opus on va suivre le parcours assez singulier d’une
figure du Paname de l’occupe, le roi de la magouille ferrugineuse et du
marché noir : Monsieur Joseph.
Joseph
Joanovici, un drôle de zigue ; juif, chiffonnier, milliardaire,
pourvoyeur du IIIe Reich en métaux de récup, et cependant défenseur de
la veuve et de l’orphelin à une époque où ce n’était pourtant pas la
mode. Mi-collabo, mi-résistant et peut-être à la botte de Moscou, il a
arrosé tout le monde Monsieur Joseph et ça, c’est jamais bon. De fait, ça va mal
se passer pour lui à la libération : cellote en zonzon, déchéance nationale, jeté d’Israel quand il a voulu s’y réfugier, il finira
misérablement.
Parcours totalement atypique pour ce curieux personnage
planté par Boudard dans cet Étrange Monsieur Joseph.
Je vous appelle à résister...
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