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mercredi 17 octobre 2012

Mort d’une héroïne rouge, Qiu Xiaolong

Et voila, farangis amabilis, tu l’avais pressenti , nous avions adoré “Les courants fourbes du lac Tai”, mais ce n’était pas le début de la série. Nous revenons donc ici aux racines du mal.
C’est son premier (2000) à l’ami Qiu Xiaolong, et il en connaît un rayon sur la Chine, le camarade. C’est fantastique... ça donne les mêmes sensations qu’à la lecture d’un premier Kourkov ou d’un Murakami ; on pénètre un univers totalement étranger, des tranches de vies très contemporaines mais géopolitiquement décalées. Rien de farfelu pourtant, que du concret, un polar polétique de la meilleure eau dans la Chine des années 90... un miel dévastateur et noctiphage.
...
La Chine, donc... L’élan inspiré par Deng Xiaoping commence à faire ces effets ; nous sommes un an après les événements de La place Tian'anmen, et l'inspecteur principal Chen Cao va passer cinq cents pages sur le fils du rasoir, dans une enquête désespérément empreinte de justice poétique au milieu du marigot politique post-communiste... Les ECS (Enfants de Cadre Supérieurs) sont à la manœuvre. Ces petits salops profiteurs se pensent tout permis, forts du prestige et de la position sociale de leurs aînés, tout permis, disais-je, y compris l’assassinat d’une jeune femme imprudente et amoureuse.
Cependant rassure-toi, l'inspecteur principal Chen est un homme “moral”, il est tenace et bien que jeune ce n’est pas le premier venu. Avec l’aide de son collègue Yu Guangming, de Peiqin, la femme de Yu, de Lu “le chinois d’outre-mer" et de bien d’autres “amis”, il va réussir à confondre la crapule assassine malgré la mauvaiseté toute communiste de Zhang Zhiqiang, le commissaire politique.

Une très intéressante photographie des us&coutumes du Shanghai d’il y a vingt ans.


Oui, je l’affirme, l'inspecteur principal Chen Cao est définitivement au nombre de nos amis.



Camarades, je vous demande de vous ultra-libéraliser...

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