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jeudi 7 août 2014

Un tramway nommé désir, Tennessee Williams

Ch’t’avais d’jà dit, le gars Tennessee Williams m’était étranger il y a encore une couple de semaines, son recueil de nouvelles m’a dessillé, maintenant ch'uis fan !

Il s’agit ici d’une partie à trois joueurs, le polak Kowalsky et les deux sœurs Du Bois, Blanche et Stella. Si, comme je le soupçonne, tu as la flemme de lire cette pièce, je te renvoie au film d’Elia Kazan avec Marlon Brando et Vivien Leigh, une petite merveille qu’il faut cependant voir en VO car la voix française de Marlon Brando est absolument déplaisante…

La Nouvelle-Orléans, donc,  peut-être le début  des années cinquante. Stella Du bois et Stanley Kowalsky vivent dans un petit gourbi ; ils sont mariés et Stella est enceinte. Blanche déboule chez eux avec son cortège de mensonges outranciers et de désespoir, ruinée et au bord de la folie. La cohabitation va immédiatement être problématique car le Polack est rude gaillard, bien primaire, presque bestial.  Mais, bref, je n’en dis mie, à toi le soin.

L’ami Tennessee Williams utilise toujours la même palette : le désir en contrepoint des pulsions de mort. Quoi qu’entreprennent les personnages, ils ne sont que les pathétiques acteurs d’un échec programmé, renvoyés à leurs misères, leurs failles et leurs faiblesses.
Une version plus Walt Disney, plus édulcorée, la bonne vie aristotélicienne, disons, eût préféré que Mitch épousât Blanche et que tout s’arrangeât au mieux... hélas, le principe de réalité est le plus fort, on ne fuit pas son passé quand on est un fracassé de la vie.
Tennessee Williams n’est pas Aristote, dans son univers on ne survit au chaos qu’en rampant sur ses illusions… quand on y survit.


Bravo l’artiste et merci.


Marlon Brando



STELLA ! …. STELLA ! ...

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