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mercredi 20 août 2014

Meurtriers sans visage, Henning Mankell

Quel poissard ce pauvre Kurt Wallander !
Ah, il a pas beau spiele cézigue dans cet opus, un des premiers d’ailleurs ; faut dire, aussi, que je n’ai pas touché mon tiercé Mankell dans l’ordre, je les lis à la régalade, sans ordre ni soif.
(Mais promis, juré, je vais faire du rangement dans la cagna…)

Ouais, ch’te disais qu’il patauge drôlement l’ami Kurt Wallander, à tous les niveaux.
Le crime est “extraordinaire” : deux petits vieux atrocement assassinés dans les landes hostiles et subarctiques de la Scanie, et sans compter sa vie qui part en couille ; divorce tout frais, sa fille en phase d'émancipation aiguë, son père tournant sénile et son vieux maître Jedi (Rydberg ) qui va casser sa pipe… tu parles d’un marasme !  

Ben, malgré toutes ces contingences, le Kurt est un coriace, une sorte de pitbull de traîneau, y lâche jamais l’affaire, faut pas lui en promettre : ça c’est du flicard de première, forgé à la brume glacée, et t’inquiète, il finira par torcher son enquête !

Et comme toujours - je devrais plutôt dire “déjà” car le bouquin date quand même de 1991 -  la plume anthropologique de Mankell déniche les grains de sables qui grippent la machinerie occidentale. En l'occurrence il s’agira ici de la problématique, pour ne pas dire l’incohérence, de la gestion de l’immigration en Suède.

Un regard navré sur l’Europe des années 90.
Un Mankell, précis et désabusé.

Luis Rego



"Les chiffres sont accablants : il y a de plus en plus d'étrangers dans le monde."
(Le T.F.D.)

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