roman ?
Une réflexion ?
Une auto-fiction oulipienne ?
Un monologue interrogatif et ethno-centré sur la condition de l’homme américain des années 2000 ?
Comment ne pourrait-on répondre implicitement à toutes ces interrogations ?
As-tu compris qu’il s’agit d’un récit en creux et que ce qui importe ici n’est pas tant la série apparemment décousue des questions que les réponses automatiques qu’elles suscitent ?
Es-tu convaincu que l’ami Padgett Powell ne fait que parler de lui et que la nature de ses questions le défini singulièrement ?
Est-ce, comme moi, le vieux Bill qui t’as poussé dans cette extravagance ? Combien de temps as-tu mis pour le lire ? Et d’abord, as-tu pu le faire en une ou deux passes, comme on le fait généralement avec des ouvrages de cette taille ?
Et comment peut-on ressortir intact de 232 pages entièrement écrites sur le mode interrogatif ? Hum ?
Veux-tu savoir comment ça commence ?
…
Vos émotions sont-elles pures ? Votre sang-froid est-il réglable ? Quel est votre point de vue sur la pomme de terre ? Devrait-on encore dire Constantinople ?
...
Et comment ça fini ?
…
Fournir des efforts pour s’entretenir suppose-t-il de se représenter sa propre Mort ?
Vous partez ? Vous pourriez ? Cela vous dérangerait ?
As-tu remarqué comme on se sent désorienté, après, dès que l’on reprend un livre “conventionnel”, quelles difficultés jusqu’alors insoupçonnées il a fallu surmonter pour que l'absence d’un point d’interrogation en fin de phrase ne soit plus considérée comme un manque, un inconfort ?
Ceci dit, remercierai-je jamais assez le trop rare Spiralweb-man pour cette agonistique pictophanie de points d’interrogations ? Ou peut-être le maudirai-je pour m’avoir mis la tête à l’envers ?
Hum ?
Vous demanderai-je de vous exclamer ? …
Mon cadet, comme tu me ravis d'avoir plongé dans ce livre magnifique et inclassable. C'est l'un de mes bréviaires… Mais d'une traite, que nenni, c'est imbitable ! Une dosette entre deux rêveries, c'est de la littérature à pétard qui se lit facilement sans fumailler, et qui permet de retrouver le nord quand on s'est trop longtemps égaré. Abrazo !
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