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jeudi 13 février 2014

Ce genre de choses, Jean Rochefort

Au fil de la plume avec Rochefort, l’éternel jeune homme facétieux.

On volette, on papillonne avec bonheur dans quelques aimables péripéties qui ont jalonné sa belle vie. On frôle, croise et recroise les amis du conservatoire, les Bébel, les Mariel and Co.
On se régale gentiment, par petites touches. Et impossible de se défaire du style Rochefort, farang-équinophage, tout le bouquin en est saturé : 

L’amant de la femme que j’aimais demanda à me voir, rendez-vous chez Prunier, il commanda discrètement des ormeaux. Je m’assis face à lui, le choix de vin blanc me fit admettre que cet homme aux yeux verts serait définitivement mon devenir, nous parlions peu, cela ne nous gênait pas. Nous évitâmes l’un et l’autre l’insolence du rire, j’évitais de regarder ailleurs quand il régla l’addition.


Jeannot, on t’entend parler quand on te lit, on est au ciné ; on te voit !

Tout cela est écrit avec beaucoup de tendresse et de lucidité, avec toujours ce petit côté délicieusement précieux du mot choisi qui caractérise l’image que l’on s’est faite du bonhomme de films en pièces de théâtre.

Une couple d’heures très agréable. Bravo l’artiste !


Merci à Michou, mécano officiel de la Lison, et fourgue littéraire occasionnel (à ce propos, Michou, ça fait au moins trois semaines que je n’ai pas vu la queue d’un Charlie Hebdo).



Don Jeannot



Je vous demande de ne pas manger Rossinante...

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