Dis-moi, farang-pélagique, il est journalisse ou romancier le camarade Marco ?
Souviens-toi que nous avions eu les mêmes doutes avec l'excellente Malédiction d’Edgar.
Romancier, c’est sûr, car en l'occurrence ce bouquin est trop bien écrit pour un journaleux pur jus, mais c’est tellement renseigné qu’on dirait qu’il a passé la soirée dernière à écouter les confidences d’un Poutine totalement beurré ! Peut-être et plus simplement qu’il est pote avec Depardieu et qu’il a des tuyaux de premieres mains premiers verres...
Ce texte est une merveille de construction :
Années 50 avec un Staline cacochyme en train de programmer sa xième et dernière purge tout en faisant soigner ses douleurs par une infirmière démagnétiseuse (! ?) - qui au passage va croiser le grand-père de Poutine puisque icelui (le grand-père... sois à c’qu’on te dit !) était le cuisinier de Staline - et dont le fils (de la magnétiseuse) Pavel, sera le père de Vania, une des victimes dans le naufrage du Koursk (classe Oscar) !
L’ami Marco nous saucissonne une fresque hyper-réaliste de la "slavitude" démarrant à la fin des années 50 et s’achevant au début des années 2000.
Le livre tourne autour de la catastrophe du K-141 (Kursk), mais ça tu ne le sais qu’à la moitié de l'ouvrage car ce noble Marco à le désir de te donner un contexte temporel ; après l'épisode de l'Ogre Rouge, on assiste, à peine étonné, à la lente ascension d’une future étoile du caguébé (le kamarade Vladimir - le pote à Gégé... bon, ça va devenir chiant si faut que je t’esplique le béaba) dans la RDA des années 80.
Les vrais protagonistes obéissent à l’Histoire et sont facilement reconnaissables, ils sont le substrat, tout ce qu’on a déjà lu, vu, entendu ; ceux qui font le réel. Forcement, les personnages et autres situations secondaires, la dentelle romanesque qui continuera de mousser après que l’on ait gueulé “FICTION”, ne pouvaient pas surgir d’Alpha du Centaure... forcément. Ils sont au contraire extrêment pertinents, ils collent au tourbillon induit par les évènements ; certes, le Koursk s’appelle l’Oskar, mais il a quand même coulé ! Ok, l’officier survivant du compartiment arrière (Anton) n’était peut-être pas le meilleur pote de Pavel Sergueïevitche Altman, et Vania n’était peut-être pas le fils de Pavel et n’a peut-être pas tenté, après l’explosion de la torpille, de se sasser hors du sous-marin avec deux de ses camardes... il manque toujours trois corps nonobstant, dont celui de Vania... et ça c’est toujours la réalité en 2013.
Au passage, la description minutes par minutes du naufrage de l’Oskar (Koursk) est extraordinaire...
Quel talent il a ce Marco pour nous relater par le menu cette exécution ordinaire.
Alors je ne sais pas si sa thèse est la bonne, mais tout ça m’a l’air d’être très très plausible... le roman de l’ami Marco est de toutes les façons très très réussit...
Marc Dugain n’est pas mon ami, de fait je l’appelle mon ami...
V. V. P. à la chasse |
Hé, Gérard, tu veux essayer ? Prends un flingue et pointe-toi...
Fais gaffe, ils courent en zigzag les salauds... sont assez dur à choper...
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