Ça n’a pas été une petite affaire que de la gagner cette guerre... y nous a fait péter un paveton l’ami Jean-Phi ; 980 pages de folio SF, pratiquement aussi épais que large, hè, 600 grammes bien pesé ! Gaffe les amiches, faut faire un gros caca avant de s’enfiler le morcif !
Bon, ne va cependant pas croire que mille pages m’effraient, non, couillon, le tchallenge c’était de le lire assez rapidement, et sans le bousiller. Ben essais, toi, de lire un calibre pareil sans qu’une ou deux ridules ne viennent vicieusement s’incruster dans le dos du livre, sans qu’il n’y ait une rupture, non pas tant brutale que verticale, de la colle sensée agréger uniformément sa fragile dorsale semi-rigide ; forcément, vers la six ou sept centième pages tu commences à éprouver des difficultés, toutes les positions (de lecture) ne sont plus autorisées, non, faut finir de se l’appuyer à la missionnaire, en quasi lévitation... sinon, crack, ton bouquin est définitivement coupé en deux à la page 745... et tu l’as dans le baba...
- Hein ? Pourquoi ?
- Ben, faut le rendre à Denix, après, et comme neuf si possible.
- ?…
- Non, je disais : sans avoir corné toutes les pages où t’auras surligné des trucs, gribouillé des commentaires lisibles que par toi, et surtout, surtout sans une fissure comac à la page 745 !
Ouais, Denix c’est mon ami ; des fois y me prête des livres. Des fois je les lui rends, des fois pas.
Du coup, y se méfie l’animal, y pose des conditions (implicites), il a du mal à lâcher l’affaire, y veut des garanties... y fait son faux dur, son beau gosse profilé danseuse, quoi...
Brèfe, je suis quand même arrivé à boulotter son pavé sans trop l’abîmer : ouf !
Alors voilà, on retrouve avec un réel bonheur notre voyou favori qui enchanta une nouvelle de Janua Vera, Benvenuta Gesufal. Le maître assassin du Podestat Léonide Ducatore.
Le roman se déroule en grande partie dans l’uchronique cité-état Ciudalia (Gênes ?) en guerre contre le royaume de Ressine (Empire Ottoman ?).
Ce pauvre Benvenuta va très vite se retrouver submergé par les manœuvres vicieuses et dilatoires des puissants de toutes obédiences. Grosses et petites ficelles politiciennes en approche rapide. Heureusement qu’il est bourré de ressources notre Gesufal, il va en chier des briques tout au long de ce vaste et savoureux récit mais il réussira finalement à sauver sa couenne in extremis au prix d’un héroïsme qui, bien que involontaire, force le respect.
Un roman remarquable, très très agréable à lire et sans dec, je m’en serais bien tapé le double.
Ce Jean-Philippe Jaworski est un véritable magicien du genre, c’était parfait.
Merci à Jean-Phi, et merci à Denixmeux (À tes souhaits !...).
Je vous demande de vous faire désensorceler...
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