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mercredi 27 février 2013

De soie et de sang, Qiu Xiaolong

Retour à Shanghai.
Ben, c’est pas le meilleur du camarade QX.
Mais ne gamberge pas trop vite, farang oedipien, tu ne me feras pas fâcher avec l’inspecteur principal Chen, ni avec Yu, ni avec le Vieux Chasseur... avec personne, te dis-je ! Je suis armé d’indulgence, je commence à bien connaître la musique chinoise, même si dans cet épisode il faut patauger pendant les deux tiers du bouquin dans un bain de merde freudienne avant que l’intrigue ne décolle (laborieusement) et qu’une structure (un pseudo-artefact méta-structurel, disons) pouvant être cataloguée de polardienne, ne  soit sauvée par les cent dernière pages. Ouf !

Ok, je sais, c’est un peu lourdingue, à force, mais ne t’ai-je pas déjà averti que l’ami Xialong tricote son récit sous la forme d’un triptyque immuable ?
Histoire, polésie et tortore.
Ne calcule pas trop l’intrigue policière, surtout dans cet opus, tout n’est que prétèste, en fait.
Toujours le passé en contrepoint, parsemé d’innombrables poèmes chinoisiers, et la Bouffe... Ouais, la bouffe, la croque, la graille, la jaffe... dis comm’ tu veux, mais sache que chinoise ou pas, elle est cruelle cette fois.
[... Touittt... Avertissement : les scènes qui vont suivre sont déconseillées aux zélotes végétophages... ]

Le clou du banquet arriva sous la forme d’un singe en cage, les membres attachés, dont la tête rasée dépassait. Un serveur posa la cage pour que tous puissent l’examiner. Souriant, il tenait un couteau d’acier et une petite louche de cuivre en attendant le signal...
(Putain, j'te laisse simplement imaginer l'avenir de la bestiole et la nature des gens capables d’apprécier la cervelle de singe vivant !)

Ou alors:

Langues de moineaux frites, pattes d’oies dans le vin, ragoût d’yeux de bœufs et lèvres de poissons à la vapeur...


P. D.

问你是不是孔子,用于连接...
Je vous demande de ne pas prendre Fucius pour un con...

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