Bien, un petit tour en Italie.
La frangine Gilda, c’est Sa Magnificence Fer-née Pathrys Soonet (Maison Greyjoy), qui m’a branché dessus.
- Tu vas voir, “jeune” (ouais, y m’appelle “jeune”), dans ses polars il y a des séquences de tortore italienne à te damner,
m’assena-t-il doctement (oui, il assène toujours doctement, quand il
assène), un jour ou il était sous le coup d’une forte émotion due à la
combinaison d’un rosé certainement trop agressif et d’un déficit
androgénique (maintenant chronique, hélas) lié à son grand âge.
-
Va, cours et lis ! m’acheva-t-il dans un sévère froncement de ses
terribles sourcils surplombant deux pommettes rubicondes et son pif
couperosé (ch’t’épargne le reste... l’en a du mérite, Patriçounette !).
Tu me connais, farang-post coïtal, j’ai le respect des cheveux blancs, moi. Je courbais immédiatement le col et obtempérais prestement.
Dans
ma précipitation juvénile, j’achetais sottement le premier bouquin qui se
présentait de la signora Piersanti et, la serviette autour du cou,
fourchette et couteau en pognes j’attaquais Wonderland,
prêt à me taper une overdose de calamars aux tagliatelles, de mitonnée
de bœuf bolognaise, d’émincé de dinde aux champignons et sa polenta, de
Calzones aux épinards et au poulet, de pitas sucrée-salée à la
mozzarella, de fusillis au pesto et de minestrones infernaux. Pour faire
glisser dans le ton, j’avais affuré un petit Sangioseve rosato -
Dievole (2008) tout droit arrivé de Toscane que mon caviste n’a pas su
me refuser.
Météo propice (t’as vu ce printemps de merde ?), impossible d’aller branlouiller dehoreux sous préteste
de tailler une saloperie de haie ou de planter des boutures de rosiers,
hein ? Ne dit-on pas : s’il pleut au 1er mai, tu resteras sur
l’oreiller ?... hum ?
Je me suis donc attablé à ce Wonderland comme un affamé...
Porca miseria ! Déjà ça commence à Londres.
Macache
bono pour les agapes romaines ; ouais, le flicard rosbeef de base n’est
pas réputé question boustife, non ? (ben, dis qu’j’me goure !).
Alors
on repose tous ses outils, toutes ses chimères gustatives (j’demanderai à maman de faire des spaghettis à
midi) et on suit l’intrigue...
Des tableaux presque volés, une femme martyrisée, classique.
Pis tout à coup, on revient en Italie ! Fourbe de Dio, on va bectaresse... hé, hé, hé...
Las,
fifre ! Balpeau !
Une vague pizza industrielle ici, un café chimique
dans un gobelet en plastoc là... Nada ! (En plusse mamma mio n’a pas
fait les spaghettis attendus).
En
fait, le wonderland, là, c’est facebook, et la sorella Gilda a finement
intégré dans son roman l’utilisation des rézo sociaux par les êtres
humaines sises entre douze et dix huit ans, disons. Note qu'on le sait bien,
comment ça se passe ; on a les mêmes à la maison, sauf que les nôtres
n’ont encore tué personne... Oufe ! On serre les miches !
Sans compter qu’au bout de 182 pages, ça fini comm’çà :
- Vous avez un faux coupable, Mark.
(À suivre...)
‘tain,
18€ pour un demi polar ! Je compte ferme sur Ser Pathrys Soonet pour la
suite ! Et comme il a l’air de les avoirs tous, les Gilda Piersanti,
ben il va me les passer, le Grand Babu Fer-Né, et plus vite que çà ! Tu
la vois celle-là ? Attention, j’ai faim ! Chuis capable de battre un vieux Greyjoy comme plâtre...
Je vous demande de jeûner...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire