Outch! ça, mon farang, c’est pas pour les demoiselles !
Extraordinaire ! On en sort KO.
J’ai
chopé le colis dans la boite aux lettres cet aprem, une amazonade
ordinaire, et j’ai lâché le truc deux heures après, en transe. Sûrement
la chose la plus “impressionnante” de cette année. Une merveille ce
premier livre de Justin Torres. Celui-là faut le veiller, rien laisser
passer de ce mec.
Un texte chirurgical, aiguisé, caustique, intelligent et aigre. Giganteste, quoi.
Le dernier chapitre, pfiou !
La dernière page, putain, la voila:
Désormais,
je dors avec les paons et les lions sur un lit de feuilles. J’ai perdu
les miens. Je rêve de me tenir debout, je rêve d’avoir des mains, je
rêve d’une vie plus simple - sans museaux chauds, ni crocs, ni griffes,
ni plumage obscène - je rêve de me promener fièrement, le torse bombé.
Je
dors en compagnie d'autres animaux dans des cages ou des enclos, des
terriers de lapins, sur des bottes de foin. Ils m’honorent, ces animaux -
me couchent, me tripotent, me possèdent - je suis le prince de leurs
jungles luxuriantes.
“Bombe le torse, bombe le torse”, je dis, je murmure, je me jure.
Fait
chier, la troisième Pandorade d’Hamilton va me paraître fade maintenant
; décidément, on ne devrait jamais quitter Montauban.
Je vous demande d’aller vous coucher...
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