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mardi 18 décembre 2012

Lénine, Hélène Carrère d’Encausse

Pffouuu...
Pourquoi est-ce que je m’inflige des trucs comm’ çà, hum ?

Je n’ai jamais eu d’illusions sur Lénine, ou alors pendant six mois quand j’avais treize ans, quand une pionne de cinquième a tenté d'initier les jeunes puceaux que nous étions au marxisme-léninisme, entre un Edgard Poe et un LedZep. Perso, j’ai préféré Trotski entre Boris Vian et Zapa, mais c'était plus tard, j’avais au moins quinze ans ; j’étais quasi-émancipé, j’avais une mobylette...

Bien sûr, on savait (plus ou moins) que c’était un monstre, un sanguinaire, ce Lénine, mais j’avais mal capté l'ampleur de l'escroquerie. Le mortifère satrape Staline m’avait éclipsé l'impitoyable théoricien Lénine.
Tout lui a fait ventre, sauf la démocratie, ça y peut pas, c'est pour les faibles, ça lui file des aigreurs. En 1917, il donne le ton quand il s'assoit sur le vote des russes et pulvérise l'Assemblée constituante, kidnappant la révolution :
… en période révolutionnaire, la “volonté de la majorité” ne compte pas ; “ce qui importe, c’est une minorité mieux organisée, plus consciente, mieux armée, qui sait imposer sa volonté à la majorité, et vaincre”.

Tout est dit, et à chaque fois qu’un groupe se donne les moyens d’appliquer ce “théorème”, tu te retrouves avec une jolie dictature bien saignante sur les moignons.

C'est un acrobate ce mec, il rebondira sur toutes les doctrines qui l’arrangeront ; la Commune de Paris, Marx, Engels, Jaurès, et il développera surtout un appétit pathologique pour le pouvoir.
Un fou furieux, mais pas que. Un esprit retord, une volonté de fer, une fourberie incommensurable ;  entre 1917 et 1924  il forge un appareil d’Etat qui se révélera être une parfaite machine à broyer des humains !

Ah, oui, farang bolchevique, t’en apprendras des choses avec cette excellente bio de la belle Hélène, cinq cents lourdes pages passionnantes qui m'ont vraiment convaincu qu'il faut en savoir plus. 
Moi, c'est l'autre qui m'intéresse maintenant, le petit père des peuples, le voyou magnifique, le Staline... 
Celui-là, il me tarde d’approfondir son cursus de mafieux paranoïaque.




Je vous demande de le croire, vous n'avez encore rien vu...

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