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samedi 29 décembre 2012

Certaines n’avaient jamais vu la mer, Julie Otsuka

Oh, que c’était bien !
Oh, que c’était étrange et poignant !
Merci les filles (J&F) pour cette petite merveille, pour cet éclairage soudain sur la vie de ces femmes japonaises (années 20-30 ?) qui traversèrent l’océan pour aller se marier avec des compatriotes inconnus déjà émigrés aux Etats-Unis.
L’histoire impressionnante de ces filles est servie par un style incomparable. Oncques ne lut jamais pareil usage du nous, putain-con ! C’est la voix du groupe, toutes se retrouvent incarnées dans cette itération systématique du nous, dans cette multiplicité complice.
Sans dec’, c’est quasi magique, la structure du récit en est bouleversée... tous les je et tous les elle sont transformés en  rafales de nous !
C’est très particulier, très réussi, presque révolutionnaire.

Nous en sommes encore toutes bouleversées !

Cette Julie, là, elle est extra.

Vraiment, Asayo, Yasuko, Masayo, Masamichi, Hanako, Matsuko, Toshiko, Shiki, Mitsuyo, Nobuye, Tora, Futaye, Atsuko, Miyoshi, Satsuyo, Tsugino, Kiyono, Setsuko, Chiye, Misuzu, Suteko, Shizue, Katsuno, Fumiko, Misuyo, Chiyoko, Iyo, Kimiko, Haruko, Takako, Misayo, Roku, Matsuyo, Sumiko, Chiyuno, Ayumi, Nagako, sont toutes mes amies.

Merci pour ce gisement d’Humanité.


J. Otsuka

私はこの本を読むように頼む ...

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