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dimanche 9 novembre 2014

Le pain nu, Mohamed Choukri

Une autobiographie.

Une plongée dans l’extrême misère des années 1940-50 du Maroc.

L’ami Mohamed Choukri a eu une jeunesse de merde : la faim en leitmotiv, une maltraitance extrême, un père alcoolique et déserteur de l’armée espagnole qui assassina son petit frère un soir où il pleurait trop. Le jeune Mohamed s’échappera de la “maison” dès qu’il le pourra car le vieux n’est pas toujours en tôle et ce vaurien cogne sur tout ce qui bouge quand il est chez lui : sa femme et ses enfants, etc.
Sauf que la vie en plein air dans le Maroc de ces années là, ben, c’est pas du gâteau ! Même pas du pain !
Mille misères, embrouilles, crapuleries. Mille façons de survivre, une découverte de la sexualité absolument déplorable, et surtout mille exemples de la maltraitance des femmes en particulier et du plus faible en général. Maltraitance toujours inversement proportionnelle au niveau d’éducation des mâles…
Hè, les filles, en parlant de cela, j’espère qu’il existe un hachetague du genre : #éduquons_un_mâle !
Brèfle !

Mais le petit gars Choukri, auto-élévé à la dure dans les sévères conditions qui transpirent de ce livre a eu sinon la conviction, du moins le courage nécessaire pour s’extraire du merdier séculaire dans lequel il était englué, il a appris à lire et écrire à vingt piges, et, qui plus outre, il est devenu écrivain ; te dire le parcours, te dire si tout peut refleurir !

J’ose subodorer qu’il a eu une vie plus sereine que promise par le contexte “laborieux” de ses débuts et surtout, qu’il n’a jamais, ô, jamais cogné sur sa femme… ou ses enfants.

Bravo et merci pour la leçon, monsieur Mohamed Choukri.






Y a pas d’méhéhéhé...

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