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jeudi 6 novembre 2014

Condorcet, Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain

Und, Fragment sur l’Atlantide

Il y a un peu plus de deux-cent-vingt ans (fin 1793), aux pires heures de sa vie, alors qu’il se terre chez Mme Vernet et que l’Incorruptible Maximilien (Robespierre, pour les deux ou trois étourdis qui débarqueraient de Tau Ceti Central) tenait absolument à le faire couper en deux, l’ami Marie Jean Antoine Nicolas écrivit cette Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain.
Ah, bordel, ce mec croyait vraiment à ce qu’il faisait. Là, au seuil de sa vie, seul, persécuté, presque vieux, il arrive encore à garder un regard lumineux et optimiste sur l’épopée de l’homo-sapiens. Bien sûr, cette histoire il la voit plus courte et plus simple que ce que l’on en sait deux cents ans après, mais il en perçoit l’essentiel, il décèle une progression dans l’émancipation des peuples et des individus dès lors qu’ils suivent quelques règles assez simples : justice, éducation, liberté...

En dix tableaux qui formalisent sa vision de cette odyssée, il dissèque notre passé, puis son présent, et puis un peu de son futur - notre présent, donc.

Depuis les premiers hommes qui s’extraient du règne animal en s’organisant de façon de plus en plus complexe ; en domestiquant ; en cultivant ; en inventant le dessin puis l’écriture (une mémoire à l’échelle d’une espèce) ; il s’arrête ensuite longuement sur les grecs, ceux qui ont tout formalisé ; puis il continue en fustigeant d’importance le règne des romains, des barbares et finalement des rois et des curés (ch’ais pas bien ce que lui ont fait les jésuites, mais il les aime pos !) ; mais aussi pour louer l’avènement de l’imprimerie, des Lumières, de la science, de l'émancipation et de la liberté par la connaissance, du rejet des superstitions séculaires ou, plus généralement, des ségrégations en tous genres ou couleurs et, bien sûr, c'est un libéral, de la libre circulation des biens et des personnes...
Dans le Fragment sur l’Atlantide il propose même une perspective sur ce qu’il faudra faire dans le futur (le sien), du genre : une académie des sciences universelles, laisser les femmes occuper leur véritable place, etc. Des trucs dingues, disons.


Tu le vois, farang-zadiste, il s’agissait bien là du dernier des précurseurs !


Cela dit, on c’est tous fait baiser par Rousseau : non, l’homme n’est pas naturellement bon, et il vit dans l’enfer des Autres.

Merci au ci-devant Caritat... pour la lecon, et pour l'exemple.







Dorcet ? Il était loin de l'être...

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