Ouch !
Le Patiçounet doré qui m’a passé ce bouquin a réussi à percer ma garde avec ce qui s’apparente plus à un crochet au foie qu’à une tasse de tisane verveine-tilleul !
L’ami Yves est un artiste de la courte distance, on est dans un calibre de novella, mais alors quelle intensité mes vieux gars !
Les personnages se découvrent par touches discrètes, en pointillés rapides le long des phrases sèches, banales en première analyse, mais dont la rapide accumulation distille un malaise qui va crescendo.
On avance dans des situations de plus en plus troubles, rien n’est ce que l’on suppose, on découvre que le personnage principal est doté d’identités multiples, que son ancien employeur n’est guère satisfait de son sens de l’éthique et qu’une crapulerie viscérale n’est pas la moindre de ses qualités. Je ne te parlerai même pas de la Mathilde, si ce n’est pour te confirmer que des femmes comme cela, lâchées dans la nature, ça fait des dégâts !
Une lecture astringente, une dispersion savamment organisée de grains de sables terriblement gênants, une crispation progressive et superbement programmée qui finit en grincements de dents.
C’est bien simple, j’ai passé deux grosses heures d’inquiétude à me faire manipuler, avec une boule à l’estomac comac, et mon ulcère a fini par crever lors des dernières pages… La fin est insupportable, cathartique !
Ah, merci, mon Patriçounet doré pour cette trouvaille : c’était excellent !
Place maintenant au dernier Qiu Xiaolong… miam miam, on va sûrement se régaler !
Un dernier message de Radio Londres, cependant :
(POM-POM-POM-POM… Les français parlent taux français…
- Les couteaux sont aiguisés, je répète, les couteaux sont aiguisés...
(POM-POM-POM-POM… )
J'ai découvert cet auteur il y a peu et je suis devenu accroc à ses romans très courts et son style si particulier (phrases courtes, vocabulaire très simple, absence d'interprétation des évènements).
RépondreSupprimerJ'ai particulièrement aimé "Bambi bar" et "Pris au piège", de petites gourmandises qui se lisent en l'espace d'une petite heure.