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mardi 25 juin 2013

Un hiver de glace, Daniel Woodrell

Nom de Dieu, qu’il était bien, celui-là !
Roman noir américain, plein fer !

Ça se passe de ce côté-ci de l’Eleven Point, pas loin d’Ozark, comté de Franklin, Arkansas et tu te souviendras, farang-cocaïnomane, que voila un rude pays habité par de rudes gens. Les clans d’indigènes ombrageux et consanguins qui habitent là sont tous plus ou moins trafiquants de coke... faut bien vivre dans l'Amérique profonde, merde !

Jessup Dolly, le dabe de la jeune  Ree Dolly (16 ans), a disparu laissant sa petite famille dans les emmerdes. La vieille est barrée du ciboulot depuis pas mal de temps déjà et les deux jeunes Sonny et Harold, les petits frangins, sont désormais tributaires de Ree. Sans compter qu’il n’y a plus grand chose à bouffer, plus de pognon non plus, que la baraque tient plutôt du taudis et que l’hiver c’est méchamment installé sur tout ce vilain pays. Tout ça s’annonce très très mal...

Ben, hiver ou pas, tu vas voir qu’elle assure la môme Ree. Les péquenauds cocaïnocrates qui tiennent ce bled en coupe réglée ont beau sembler invulnérables, la gamine est tétue et résolue. Ça va chauffer !

Je ne peux rien te dévoiler de plus car à partir de cela l’ami Daniel Woodrell déroule un texte sous tension dans un style narratif absolument remarquable. C’est simple, minimaliste et en noir et blanc... C’est presque du calibre de The road de Cormac McCarthy.
L’Arkansas, que ce soit dans Les raisins de la colère ou dans dans cet Un hiver de glace, ben, tu peux pas test...

Un excellent roman froid et d’une efficacité rare. 
À lire avec des moufles, de l’éosine et un vieux calibre 12 en pogne.

L'écureuillophage Ree Dolly restera une très bonne amie.





Justement, je vous demande de ne plus bouffer d’écureuils...



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