D’abord, cher John Varley, je te conseille de serrer les miches en 2013.
Pourquoi ?
Depuis le début de cette année maudite, Ray Bradbury, Jack Vance et Iain Banks ont tété le suc amer de la camarde !
Putain !
Alors,
fais bien gaffe à ton cul, mon petit John, faudrait pas que ça devienne
une hécatombe incontrôlable des très très bons zauteurs de SF !
Le
canal Ophite doit être un des premiers textes que j’ai lu de John
Varley, au début des années 80 (au passage, ch’te dis pas comment j’ai
kiffé en 85 quand la PdF de chez Denoyël a balancé sa trilogie de Titan !
) ; quelle modernité, quelle fraîcheur dans le style et pour l’époque.
Avec Varley d’un côté et Gibson de l’autre, avoue, farang nostalgique, elles étaient bien ces 80’s SF, non ? Hum...
Dans la
SF de Varley on commence à s'affranchir des contingences du corps humain,
c’est la SF de l’esprit éternel, tu ne meurs pas car l’enveloppe,
l’extérieur de toi, le biologique disons, est devenu un objet de
consommation courante ; tu changes de clone ou de sexe comme tu veux...
m’enfin, presque car tout dépend de la législation et de ta bonne fortune. Je me souviens du
trouble que j’ai eu à lire Gens de Lune
par exemple, car si j’avais voulu faire un commentaire du personnage
principal j’aurais dû utiliser le pronom personnel “il” pour commencer,
puis à mi-bouquin, il m’aurait fallu employer “elle” et revenir au "il" pour la fin. La biologie et le
genre deviennent hautement plastiques avec ce diable de Varley. Sa SF
est trangressive. Et c’est parfait.
J’ai adoré retrouver Lilo, Vaffa et Javeline, trente ballets après ; ils/elles étaient resté(e)s dans mon coeur.
Encore bravo à l’ami John et que l’Autre lui prête encore longue vie.
Amen.
Adam Reiht (Li-An) |
Je vous demande d’observer trois minutes de silence...
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