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dimanche 25 novembre 2012

Vision Aveugle, Peter Watts

Hé, hé, hé...(jubilatoire)
T’as vu le coup ? On l’a ! On le tient. Faut plus le lâcher ce mec ! J’allais dire ce petit jeune. Merde, il est aussi vieux que moi ! Des fois, wiki, c’est pénible, trop précis...
Et dire que je le ratais depuis presque quatre ans ! Mais je m’en remettrai, t’inquiète farang priapique, le principal c’est d’être sûr que c’est un bon le Peter ; un très bon.
La relève est là, Danny peut retourner aux champignons... dans la forêt pluviale de la “République Libre du Texas”.

[Déviation égocentrée incontournable pour cause de travaux...]

Bluffé mézigue. Hé, rappelle-toi qu’il m’en faut, chuis peta-gravide de décennies de SF, sans  forfanterie superfétatoire, aucune. Sans dec, le Peter Watts m’a perforé la carte rétinotopique, putain ! Chuis aveugle maintenant. (J’rigole, hein ? on rigol’ pas ? ok, ok...)
Hum...
Tout ce qu’il décrit c’est ce qu’on voit défiler tous les mois dans les Pour la Science, La Recherche et l’Automate Intelligent, au rayon neurosciences. Bien sûr, ça vieillira, mais ici et maintenant, c’est très pointu. Encore une fois, ça donne des perspectives, ça t’oblige à re-feuilleter à côté, à wikipédier, et là, tu découvres une branche de la recherche en pleine expansion ;  la technologie de la cervelle, quoi. C’est fascinant et ça va sûrement nuire à la légitimité d'un paquet de pseudo-sciences à base de “psy”. Freud va voler en éclats, kamaraden. On va peut-être pouvoir se faire rembourser de tous nos péchés kapitaux, va savoir...
En fait, sur fond de Kepler-opéra on a peut-être une idée de ce qui nous attend dans le siècle prochain. Peu importe le motif, la nature de l’estraterreste invasif (Rorschach en l'occurrence), on est d’abord frappé par la plastique cérébrale des humains envoyés au devant de l'alien. Du Capitaine vampire Sarasti, génétiquement ressuscité du pléiocène, à l’homme hémi-objectif Siri Keeton (le narrateur) en passant par le Gang (ensemble fragmentalisé de personnalités multiples colocataires du même morceau de viande), on traite ici de neurologie plus qu’électro-chimique, ça tourne au quantique, ça va devenir compliqué dans un futur proche, compliqué mais excitant.

[Fin des travaux, vous pouvez respirer...]

Tu vois, je vais même oser comparer ce que tisse Peter Watts avec les neuro-sciences à ce qu’a fait William Gibson avec l’informatique au début des années quatre vingts ; cyber-punk vs cyber-gestalt, quoi.

Pour ce qui est lié au thème et à l'organisationnel, à la dynamique du bouquin, P. Watts met la barre très haut : il y a du Rama d’Arthur C. Clarke, du Dantec de Grande Jonction (tu ne comprends absolument rien dès le début), un gros morceau du Titan de John Varley et, je l’ai déjà dit, la vista d’un Gibson dans Neuromencien. Que du beau monde, hein ?

Avec ce roman le Peter se hisse d’emblée au niveau des plus grands du genre ; chapeau l’artiste, et merci pour ces quarante-huit heures de bonheur.

Ah oui, farangus-interrompus, s’il te fallait ne lire qu’un seul bouquin de hard science-fiction présentement, c’est c’ui-ci !







Je vous demande de me prêter la gorge...

1 commentaire:

  1. Bonjour Serge, je suis toujours d'accord pour revenir chaque jour et sans restriction à l'essentiel, LA POÉSIE. Merci, merci, merci !


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