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dimanche 27 septembre 2015

Nos ancêtres les Gaulois, Jean-Louix Brunaux

On nous aurait menti ? !
La potion magique n’existerait pas ? !
Jusqu’à la dernière page je l’ai pourtant espéré… Macache, pas de marmite, ce vieux salaud de Panoramix nous a arnaqué !

Les gaulois ont existé, bien sûr, mais pas comme Astérix, ni comme ces vaillants ancêtres si semblables à nous que glorifia la IIIe République, ils n’étaient même pas tout à fait comme les décrit César dans sa Guerre des Gaules.
En fait la Gaule en tant que «nation» n’existait pas, il s’agissait d’une myriade de peuplades connectées de gré à gré, disons, fédérées par une langue(?) et une religion(!). En gros, au moment où César vient faire la star en Gaule, il y avait les Belges, les Celtes, les Aquitains et les Transalpins. Tout ce petit entre-soi avait fini par se stabiliser vers le Second âge de fer, Tène I, Ve siècle avant Jean-Claude. Cela dit, figure toi qu’Hésiode (VIIIe siècle avant J.-C.) parle déjà d’eux. Il est vrai que c’étaient de très bons artisans, cultivateurs, éleveurs, et d’excellents guerriers. Il est tout aussi vrai que leurs druides organisaient de grands raouts républicains dans la forêt des Carnutes durant lesquels Obélix était capable de s’enfiler quatre sangliers rôtis et ensuite de défier le Bellovèse de Jaworsky au bras de fer !

Hélas, ces couillons n’écrivaient pas, ou très peu, et bâtissaient en bois et torchis ; vas-y, toi, faire parler les ruines deux millénaires après ! Essaye de t’y retrouver ! Du coup nous voila livrés aux conjectures et aux interprétations hâtives suite à quelques fouilles souvent bâclées, préliminaires onéreux à l’édification de ces magnifiques structures cubiques et galvanisées qui enchantent les périphéries de nos villes.

Bon, tu l’auras compris, quant à nos ancêtres les Gaulois, l’ami Jean-Louis nous remet les points sur les zi(x), c’est un savant du CNRS, un pro ; on déconn’ plus, là ! Et malgré tous les clichés qu’il brûle, il nous conforte dans le penchant irrationnel à toujours plus les aimer ces Gaulois, nous offrant de nouvelles perspectives bien plus sérieuses et cependant tout aussi aimables sur ce que nous avons décidé d’appeler nos ancêtres une bonne fois pour toutes car tant qu’il existera un peuple français, ces Gaulois fantasmés en seront toujours un emblème tutélaire, au même titre que Saint-Louis, Jeanne d’Arc, de Gaule, B.H.L. ou Vincent Bolloré (rayez les mentions inutiles)..
Ils font parti de la mythologie et du paysage francaoui et je te parie que tout ça finira en banquet ou en révolution...

Plus sérieusement, ce livre est un travail savant mené dans les règles de l’art et qui balaie tous le spectre de cette “civilisation Uderzo-goscinnyenne”, corrélant les détails les plus fins de leurs us&coutumes révélés par l’archéologie moderne avec une critique objective de l’historiographie afférente.
Cela dit, je me doutais bien que Jules César écrivait ce qui l’arrangeait.

Bravo et vraiment merci à tous les amis qui me mirent la puce celte à l’oreille :
L’ami Jean-Louis Brunaux, en premier, mais n’oublions pas l’ami Denix qui fut le démiurge de cette parenthèse gauloise et, qui pis outre, me bailla en sus le superbe ouvrage réalisé par une bande d’allumés pas ordinaires qui revitalisent admirablement nos ancêtres dans «La vie du Guerrier Gaulois». Merci donc à vous aussi, amis Ludovic Moignec & Yann Kervran pour ce voyage à rebrousse-temps entousiaste et hyperréaliste.


©Panoramix




Voila, un petit peu de viagrax et ça va être prêt...

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