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lundi 14 avril 2014

La grande route du Nord, Tome 1, Peter F. Hamilton

Môssieur Hamilton faut dire !

L’Univers Hamilton change peu depuis quelques bouquins, et ce n’est pas une critique car je me suis définitivement installé dans les pantoufles de vair de ce Pape de la SF britiche. Et j’en redemande, ce n’est jamais assez. Chuis faible, qu’est-ce tu veux...

Toujours la même technologie des portails qui permet de sauter d’une planète à l’autre, toujours la société ultra-capitaliste dominée par quelques richissimes familles, toujours une poignée de marines, télécommandée depuis la coulisse par les aficionados d’un complexe militaro-industriel surpuissant, toujours un maillage serré des événements et cependant une progression dans la sociologie des personnages, une pointe situationniste qui complexifie un peu plus un avenir annoncé.

Si tu réfléchis un tant soit peu, farang-prospectiviste, il faut bien en convenir : quoique toujours dans le tempo, dans la griffe de L'Aube de la nuit (1996), nous sommes maintenant loin de ce premier texte, j’ai l’impression que l’ami Peter dérape gentiment dans un registre plus Bourdieusien, vers une analyse plus sociologique de l’humanité. Il s’agit ici d’une pure critique de la société occidentale de 2014 sous prétexte de “Science-Fiction”.
Ce mec devient de plus en plus intéressant ; il fait comm’moi, il ne vieillit pas, lui, il mûrit, il se bonifie… 
(ha, ha, ha)

M’enfin, un premier opus encore une fois exaltant :
2143, tandis qu’à Newcastle l’inspecteur Hurst tente de débrouiller un crime extravaguant commis sur un 2North, il se passe des trucs très peu catholiques sur St Libra, une énorme planète en orbite autour de Sirius et sur laquelle prospère la “petite” entreprise spécialisée dans les bio-carburants de la susnommée famille North. Une enquête très, très touchy sur fond de mafia, de récession, de bureaucratie Européenne et de fourberie politicienne.
Tout cela sans compter sur la menace permanente du Zanth, le père fouettard galactique, l’alien quantique et incompréhensible, l’organisme à peine baryonique qui s’attaque à nombre de nos colonies planétaires. Heureusement les gentils marines de l'ADH (Alliance pour la Défence de l’Humanité) sont là pour veiller au grain… les pauvres !

Mais y a mieux que ces cons de Zanth, Angela Tramelo l’a vu, le vrai, le vilain, le méchant, il y a vingt ans, et elle a survécu ; elle a même pris perpète à sa place, rappelle-toi qu’elle l’a un peu à la caille… mais force est de constater que ce putain d'estraterreste exisse réellement, avec un sens de l’humour très limité et des griffes comac… et il a des mecs dans le collimateur !
Qui ? Quoi ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?

Les 528 premières pages de cette nouvelle et excellente récréation hamiltonienne sont parfaitement torchées, nous sommes en pays ruisselant de lait et de miel...

Bravo Peter !

Vite, vite, tome 2 !






Ma, qué, lou zextraterestro il a traversé, cummé cà, 
porca miséria...
Io però avi puttana priorità...

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