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mardi 5 mars 2013

Cité de la Poussière Rouge, Qiu Xialong

Ce n’est pas un polar.
De quoi s’agit-il, alors ?

Vingt-quatre petites nouvelles se déroulant dans un shikumen de Shanghai, un îlot urbain surnommé “la cité de la Poussière Rouge”.

Vingt-quatre chapitres s’étalant de 1949 à 2005 retracent par touches métronomiques la très chinoise histoire de ce pays depuis cinquante ans, le tout vu par le petit bout de la lorgnette.

Vingt-quatre entames de chapitre en fil rouge écrites sur un tableau. 
Oui, c’est un petit tableau noir ayant appartenu à Xiao Dong (célèbre actrice d’opéra de Pékin des années quarante) qui donne le tempo en nous assénant  “le dernier Bulletin d’information de la Poussière Rouge pour l’année aaaa” ; vingt et quatre fois ! Ce tableau noir est le véritable héros de cette bouchée chinoise (à la vapeur, hum...).

Alors, qu’avons-nous cette fois-ci ?
Bon, pêle-mêle :

Festins de crabes, éviscérations d’anguilles vivantes, citations de Confucius, morale douteuse d’un Mister Gros-Sous, déchéance d’un ancien poète ouvrier et d’un ex-garde rouge, déclin des usines d’état et disparition du fameux “bol de riz en fer”, nouveaux riches ; tout y passe, tout est sujet à histoires et Vieille Racine est un conteur fabuleux qui saura te faire oublier l'absence de l’inspecteur principal Chen Cao.

Oui, figure-toi, farang contre-révolutionnaire, qu’il s’agit du premier non-polar de l’ami Qiu Xialong qui passe entre mes griffes (usées) de dragon post-maoïste attardé.

En fait, c’est un petit régal d’anecdotes et de perspectives historiques... à la sauce soja.

L’ami Qiu Xialong est décidément un Chef 3 étoiles.




担心你的错批评自己...
Je crains qu'il ne vous faille vous autocritiquer...

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