Oh Bonne Mère, là, on y est !
Ces jours de notre mort
sortent de la même forge que “Si c’est un homme” et “Une journée d’Ivan
Denissovitch”. Il ont été trempés au même baquet ; c’est la brutale et
monstrueuse autopsie de l’horreur extraordinaire. Glaçant ! Cette
horreur, qu’elle soit nazi, communiste, ethnique ou religieuse finit
invariablement avec des mecs qui pendouillent aux arbres (ou aux
lampadaires) et avec des kilomètres de barbelé tendus entre quatre
miradors.
Avec ce "roman" écrit à chaud (édité en 1947), l’ami
David Rousset nous empoigne par le col et nous traîne pendant huit
cents pages dans l’enfer des arrières-cuisines du IIIème Reich :
Buchenwald, Neuengamme, Dora, etc.
Les coups de poings, les coups de matraques, les coups de gueules : Schnell ! Los ! Weg ! ‘Raus ! Ruhe ! ...
La
négation absolue de toute humanité ; SS-Obersturmführer, Kapo et
Stubendienst dans le rôle des petites mains... Pendaisons à la chaîne,
tourments ritualisés, Kommandos, Krematorium...
Ad nauseam.
Est-il encore besoin de préciser que le crime nazi est incommensurable et surtout, qu’il est impardonnable?
Rien dire de plus sur ces jours de notre mort, sinon : lisez-le !
Achtung ! Vorwärts marsch ! Links ! Links ! ...
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