Pages

mardi 4 septembre 2012

La théorie de l’information, Aurélien Bellanger

Ouais, ouais, déjà beaucoup de bruit, hein, autour de cet Aurélien... Sont pas cons chez Gallimard, y connaissent la vie les bougres, et surtout ils maîtrisent parfaitement les arcanes d’une rentrée littéraire placée sous le signe du buzz. Bon, je subodore cependant que pour cette fois-ci, Gaston doit oublier le Goncourt 2013 ; cette “théorie de l’information” n’a pas les épaules, ou du moins, ne sera pas assez consensuelle. Je ne suis pas sûr que le côté résolument épistémologique de ce “roman” lui permette même d’être en short-list.
Je t’esplique, té, farangaï  :
Le bouquin est divisé en quatre tiers (et viens pas m’escagasser la santé avec ton arithmeutique, tout le monde sait bien que c'est comme avèque le Picon-citron, le nombre des tières dépend de leur grosseure !) :

Un première tiers, donc, tout petit, déroule la vie d’un avatar quasi-parfait de Xavier Niel, le héros soit disant balzacien de l’épopée numérique franco-française de nos glorieux temps modernes... Brèfe.

Un deuxième tiers qui décrit  la naissance et la vie de la bête web 2.0.

Le troisième tiers, tu l’auras compris, c’est le web 3.0, mais alors vraiment très 3.0 (peut-être même 4.0 avec les abeilles ARNisées facebook de la fin) !

Et le quatrième tiers, et pas le moindre, ce sont toutes les parties en italique, tous les débuts de chapitre, et y en a ! Là, t’as vraiment la génèse de la théorie de l’information, c’est remarquable, Shannon, Turing, etc.  dans le texte, y compris dans les équations.
Cependant, à partir de web 2.0, si t’es pas un familier de “01 Net.”, “Pour la Science” et “Philosophie Magasine”, ben tu vas pas bien rigoler, tu vas même saigner des dents : dommage car c’est presque la meilleure partie.
J’ai, bien sûr, beaucoup trop aimé la partie web 3.0 (la fin), mais çà, je n’y peux rien, c’est mon côté SF qui a débordé ; c’est presque au niveau d’un Dantec quand il ne déconne pas.

Finalement et malgré quelques réserves, j’ai aimé ce livre, peut-être un peu trop raide dans l’écriture, c’est son premier roman au petit, c’est pas encore un Houllebecq, il manque la rondeur et la polésie du vieux, mais il est vraiment bon, laissons le s’envoler... bzzzz, et si d’ici quelques méga-secondes il devenait aussi bon que le maître, ben, j'excréterai de joie !


Houllebecq ?  T’as dit Houllebecq ? Parlons-en justement : 
Il est où cet ectoplasme ? 
Qu’est-ce qu’y fout ?  
Pourquoi il n'écrit plus ce lâcheur ? Ce traître, ce gugus de Montauban !
Et nous, on fait quoi maintenant, si le Bellanger, là, ne tient pas ses promesses, hein ? On se la met sur l’oreille ? Bordel de merde !
C’est toujours pareil, quoi, avec vous les divas ! Ça vous pète la tronche d’avoir du talent ? Ou c’est le pognon qui vous flingue ? Tu veux que je te dise, vous nous faites chier ! Vous vous gâtez la main  aux talbins et vous devenez des grosses feignasses !
“Un homme ça se force” nous a dit Camus ! Merde !  Sinon, c’est quoi, hein ? Une méduse ? un coyote ? un farang ?
Sérieusement, tu penses qu’un Camus, un Alain-Fournier ou un Vian se seraient arrêtés, auraient baissé les bras, se seraient endormis sur le tas ? Regarde ce qu’ils ont fait et imagine ce qu’ils auraient pu, sans la salope, la camarde.
Et toi, ouais, toi, Michel Houllebecq, tu fais quoi maintenant ? Tu te positionnes où dans cette histoire ? T’es toujours vivant ou tu es devenu un lien-mort ?
Visage pâle, Judas !



 
Je demande à Houllebecq de se bouger le cul !

1 commentaire:

  1. Salut Fils@Papa, Mo et moi on en est sur le cul de tes conneries atomiques : change rien ! Tu es l'éclaireur en chef de nos cerveaux putrides, tu nous donnes envie de lire, mon cadet ! On t'embrasse fort !
    Mo et Verlefe

    RépondreSupprimer