Retour
dans le froid de la Suède avec cette pépite de Mankell.
Oui, il s’agit
bien d’une pépite, d’un livre rare, qui véhicule une dose quasi létale
d’amertume. Nostalgie d’une fin de vie, où les déjà presque morts
festoient une dernière fois avec les encore un peu vivants.
C’est
triste, j’ai pleuré...
Merde, je n’ai jamais pleuré en lisant un bouquin... ou pas souvent.
C’est triste, c’est beau, sobre et précis.
Ça m’a tué.
C’est
triste et pourtant il reste de l’espoir... enfin, une lueur d’espoir,
fragile et solitaire, une lueur falote au dessus du noir de l’abîme.
Non,
sans dec, en pleine tronche qu’il l’a pris, le f@p, ce livre. Y a des
paragraphes qui m’ont terrorisé, bordel ! Me faire ça à moi ! Juste au
moment où j’attends que les instances médicales se mettent d’accord sur
le nature réelle de mon cancer des cheveux ! Si, j’ai un cancer
capillicole... Et pourquoi j’en aurai pas, hein? Je t’emmerde, farang
rubicond, toi qui pètes d’une insolente santé juvénile et éphémère.Tu
es déjà mort mais t’en sais rien ; K. Dick à tout prix...
Ces chaussures italiennes, c’est de la poésie noire ; frime ce passage :
…
Je
serai bientôt morte. Toi, tu vivras un moment encore, puis tu mourras
aussi. Alors la trace sera effacée pour de bon. De cette petite lumière
qui aura clignoté, vite, entre deux grandes obscurités. (P 301)
Salut les lucioles.
A lire ABSOLUMENT ! (sauf si t’as peur du noir, du froid et de la mort)
Sur mon bureau dès demain.
Je vous demande de vous suicider...
Ne m'ayant jamais parlé d'Henning Mankell, je pensais que tu n'appréciais pas cet auteur. Je suis donc comblé par ton panégyrique.
RépondreSupprimerDans son œuvre, as-tu lu "Le cerveau de Kennedy" (glaçant) et "Profondeurs" (triste) ?
Ça vaut vraiment le coup.
Ceci dit, si c'est moi le "farang (j'ai des origines italiennes comme les chaussures) rubicond à la santé juvénile", je te signale que ma juvénilitude est bien loin et que je commence à perdre mes boulons.
Grosses bises