Tout est bien, même la couverture est remarquable.
Cet excellentissime Tarun Tejpal nous délivre un conte philosophique hyper-réaliste sur un des pires monstres de l’humanité : l’intégrisme religieux. C’est dur, triste, inéluctable et cependant moucheté d’espoir ; la sauterelle du doute nous accompagne jusqu’à la morale finale...
Le doute.
Puisse-t-il toujours alterner avec la foi comme la nuit et le jour.
Voila, sur la vallée des masques, je ne t’en dirai pas plus farang exotique (je sais, c’est un oxymore), mais je peux quand même te donner mon sentiment, non ? Sinon casse-toi, riche con !
Pouf-pouf...
Tout y est, tout le mécanisme de l'assujettissement est parfaitement déroulé tout au long du livre, on sent bien que la machine humaine est bien rodée et à l’aise avec cette construction infernale qu’est "La religion" et son pire des corollaires : l’intégrisme.
Quelle que soit la croyance de base ; toujours le même fanatisme, la même culture de la différence entre “eux”, les barbares, les sous-hommes, les infidèles, les impurs, et “nous”, les justes, les fidèles, les vrais croyants ; toujours le même mépris des femmes ; toujours le même principe de distanciation ontologique et géographique avec l’autre, l’étranger, le différent ; toujours la même merde mentale, que la maladie s’appelle secte Moon, scientologie, christianisme, islamisme, judaïsme, chamanisme revivaliste, créationnisme, Hindouisme (j’ai du mal à mettre le bouddhisme dans cette liste noir, va savoir pourquoi ? à cause de Jitpleecheep?), vaudou, béo-iconoclastisme... etc.
Toutes ces tares, mon cadet !
Et pour soigner tout ça, un seul remède : le doute.
Alléluia ! Aum ! Évohé !
Voila, c’est simple : tu sens venir une crise de foi ? tu as des éblouissements transsubstantiationnels ? des visitations archangéliques ? T’inquiète, tu disposes dorénavant de deux remèdes absolus, deux panacées.
La première de ces deux solutions, celle que tu sais déjà, c’est la chimie lourde Suisse : tu vas à la pharmacie du coin, t’expliques ton cas et tu rentres chez toi avec la boite de Douto-suppo. Là, tu t'enfiles ton suppositoire de doute, tu te mets au pieu pour piquer une bonne suée, et, le lendemain, tu peux retourner à tes petites occupations d’athée radical ; normal, quoi.
La deuxième soluce dont tu disposes maintenant et surtout, si tout comme moi, tu n’aimes pas bien l’arrière goût que te laisse dans la bouche la mastication d’un suppositoire, c’est la lecture de cette vallée des masques. Ta vas voir, c’est magique, et quelque soit ta pathologie de départ.
Elle est pas belle la vie ?
Je vous demande de répéter avec moi : le peuple Suisse est notre ami...
Ce bouquin était... un supplice. 450 pages de supplice. Du début à la fin, c'était horrible. Une pure merveille, certes, mais horrible.
RépondreSupprimerJenny