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lundi 20 janvier 2014

Le rendez-vous malais, Peter O’Brian

Aubrey-Maturin, t. 13

Farang-turgescent, c’est presque fait, Jack est à deux doigts de réintégrer la Royal Navy ; il était temps ! Au passage, il est même devenu membre du parlement après la mort de son père indigne.
Cela dit, son appétit d’aventure n’est  pas encore satisfait. Cette fois-ci  la circum navigation sera tautologiquement totale mais s’avérera complexe et durera plusieurs tomes (je le sais, j’en suis à la troisième passe !).
Premier temps : si vous l’acceptez, la mission consistera à convoyer une délégation plénipotentiaire Britannique au Sultanat de Poulo Prabang...
Comme d’habitude, il n’y a pas une minute à perdre car “ces chiens de Français” ont pris une longueur d’avance et pendant que la Surprise part de l’autre côté du monde par l’ouest, Jack et Stephen vont faire force de voiles vers l’est  à bord de la Diane, direction la Malaisie.
Navigation extrême pour le marin et îles enchanteresses pour le philosophe naturaliste (orchidées inconnues, ourang-outang, rhinocéros, etc.).
Sans parler de nos vieux ennemis Wray et Ledward que Stephen va se faire un plaisir de disséquer après les avoir abattu avec son flingue à canon rayé… Brrr.
Je vous ai apporté un cadavre. Les portiers de Wu Han l’ont dans une petite charrette, dans le sentier. Puis-je leur dire de l’apporter ? Et il y en a un autre, plus grand, si vous voulez un second spécimen.
- Oh, très volontiers - comme c’est aimable, quelle délicate attention, mon cher Maturin, -, je vais dégager la longue table.
[...]
- Ceci est un Européen, dit-il.
- Oui, dit Stephen, tâtant le fil d’un scalpel, un renégat anglais. je l’ai connu à Londres, un certain Mr Wray.
- Une rate anglaise, enfin !  Une rate anglaise, la plus célèbre de toutes ! et le cadavre le plus frais que j’aie jamais eu le plaisir d’ouvrir. Je vous suis infiniment obligé, collègue. La mort est due, je vois, à cette blessure par balle : une balle de rifle. Comme c’est étrange.
- Absolument. C’est également le cas de son compagnon, plus lourd, que vous avez rencontré une ou deux fois ; et la blessure est tout aussi récente.
... 

Faut pas faire chier Stephen !

Un épisode qui aurait pu vraiment bien finir, sans cet échouage ridicule et indigne de la Diane sur un récif de la mer de Java et sans le typhon qui emportera peu après le pauvre navire par le fond.
Un peu moins de cent cinquante naufragés sur un îlot inhospitalier ; typhon, pénurie de vivre, attaque de pirates malaisiens, mais sous la houlette de Jack, rien ne saurait détourner notre brave équipage de son devoir.

Parick O’Brian est un diable ; il est capable de faire passer le pire des torys pour le meilleur de nos amis.



Beurk...



Monsieur Wray, je vous demande de ne plus bouger...

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