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samedi 4 janvier 2014

La citadelle de la Baltique, Patrick O’Brian


Aubrey-Maturin, t. 7

Tu te souviendras, cher farang-testudo-aubreii, que dès qu’il met pied à terre notre aimable Jack devient le plus vulnérable des hommes ; tout lui est néfaste, tout le dessert et l’embrouille : couple, enfants, chevaux, escrocs, huissiers, maîtresses, jeux, faillite, etc.
Heureusement, Stephen Maturin, son ange gardien est de tous les coups fourrés de l’ancêtre des MI6, et réussit à chaque fois à remettre le bonhomme à la mer, dans l’élément où il excelle et que c’est plaisir à lire, votre honneur…

Encore une fois donc, Stephen en maître d’oeuvre ; il s’agit de retourner les troupes Catalanes de Napoléon qui tiennent une forteresse maritime de la Baltique et de les rapatrier en Catalogne sous influence anglaise.
Toute cette partie ne se passe pas mal, non, c’est après que ça se gâte vraiment, au retour. Un mauvais accrochage avec une frégate française (la Méduse) va projeter la pauvre Ariel sur les brisants de la côte Française de Camaret. S’ensuit un naufrage ignominieux et nos lascars sont à nouveau prisonniers, mais en France cette fois-ci. Ils sont prestement convoyés par Duhamel à la prison du Temple, à Paris. Ça commence à chauffer pour Stephen Maturin car les services secrets Français, aidés par les Americains, viennent de l’identifier pour ce qu’il est réellement : la cheville ouvrière de l'espionnage Britannique. Il faut s'échapper coûte que coûte !

En véritable conte de Monté Cristo, Jack va faire force de voiles et déployer toute sa science à pratiquer un trou dans dans le mur des latrines de leur geôle à l’aide d’un très marin et très ingénieux assemblage de ficelles et de poulies, cartahu sur cartahu… Marchera, marchera pas ?
...
Dans tous les sens le cordage se raidit, se tendit ; les quatre brins au-dessus de la tête de Stephen descendirent vers son nez dans le son musical d’un étirement général. Les petits réas, bien visibles à la lueur de la chandelle, tournaient. La tension s’installa, se renforça peu à peu ; le son musical monta ; la tension augmentait encore. “Joliment, joliment”, murmura Jack et, avec une sorte de soupir, la grande traverse se souleva de trois pouces, à demi dégagée de son lit de granit. “Elle monte”, dit Stephen en poussant les bois dans le trou. Tout l’assemblage de cordages se mit à vibrer, émettant le plus étrange chevrotement dans ce silence, et la pierre retomba, écrasant les bois.
...

T’inquiète matelot, tu connais l'équipage maintenant, ils arriveront à se tirer une fois encore de ce mauvais pas et Stephen finira même par enfin se marier avec Diana, ouf !


"Naufrage sur les écueils"


Pour débarquer, je vous demande de prévoir les bottes...



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