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lundi 27 janvier 2014

Une mer couleur de vin, Patrick O’Brian

Aubrey-Maturin, t. 16

Pfiou ! Dernière étape de cette longue circumnavigation ; nos braves matelots n’ont pas débandé depuis trois bouquins.
Et ouais, souviens-toi, farang nadino-moranotien, ils sont partis au tome “Le rendez-vous malais”. Depuis c’est quasiment le même voyage. 
Rends-toi compte du nombre de barcasses qui ont coulé sous les pieds du capitaine Aubrey (238 livres!) en trois ou quatre bouquins. Même la Surprise va frôler la catastrophe dans cette fin de périple, atrocement offensée par les glaces des cinquantièmes, et même alors la foudre s’y mettra !
Le pauvre Stephen, se voulant spirituel s’attirera l'ire de tout l’équipage et de son capitaine en osant plaisanter sur l’état de la barque :
Ils étaient toujours privé de gouvernail, mais en attendant que l’on pût en confectionner et surtout en accrocher un, ils avaient sur la hanche un aviron de gouverne qui permettait de remonter un ou deux quarts plus au nord que leur route plein est. A la fin de cette période, trois méchants petits poteaux s’élevaient là où s’étaient dressés les nobles mâts ; le mât de misaine, tout seul ; ses mâts de hune et de perroquet, combinés avec le mât de la chaloupe, remplaçaient le grand mât détruit ; et un assemblage plus étrange encore avait pris la place de l’artimon et portait une pitoyable voile longitudinale de la taille de la nappe de la grand-chambre : mais elle donnait tout de même un peu d’équilibre. Sous les vergues du grand mât et de la misaine étaient accrochées des voiles carrées, très larges mais extraordinairement peu profondes, si peu que quand Stephen fut amené sur le pont pour les voir, il demanda quand on avait l’intention de les hisser. “Elles sont hissées”, lui répondit-on d’une voix fort mécontente. Plus à l’avant encore, le beaupré intact portait sa civadière et son perroquet de beaupré ; et comme le navire était fort bien équipé en approvisionnements du bosco et du voilier, il portait toutes les voiles d’étai possibles et imaginables.
- C’est exactement comme le jour de lessive de Bridie Colman, je le déclare, s’exclama Stephen dans une autre malheureuse tentative pour plaire. Tout bien à portée de la main, en fait.
... 

Cela dit, il en aura vu du pays, ce cher Stephen ; les îles exotiques du pacifique, la prise du Franklin et de cette crapule de Dutourd, et quelques autres baleiniers américains qui font de fort belles parts de prise, ma foi, et le Pérou.
Le Pérou et les feuilles de coca… c’est un gourmand notre Stephen.

Bon, tout  notre petit monde finira par rentrer à la maison, cahin caha… Oufe !


(1R,2R,3S,5S)-3-(benzoyloxy)-8-méthyl-8-
azabicyclo[3.2.1]octane-

2-carboxylate de méthyle



Stephen, je me demande si tout cela est bien raisonnable...

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