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samedi 25 janvier 2014

L'exilée, Patrick O'Brian

Aubrey-Maturin, t. 15


L’exilée en question s’appelle Clarissa Harvill - du moins au départ de la Nouvelle Galle, et c’était la pire des choses qui pût arriver à notre ami Jack. Rien qu’il n’abhorre plus qu’une femme à bord d’un navire. Rien de mieux pour gâter un équipage, affirme-t-il depuis toujours… maudites femelles ! 

… elle s’exprime avec une modestie tout à fait convenable. Il est évident qu’elle vient d’une bonne famille, et elle a de l’éducation. C’est ce qu’on appelle une dame.
- Les dames, on ne les envoie pas à Botany Bay.
- Balivernes ! Pensez à Louisa Wogan.
Jack accorda une brève pensée à l’indiscutable Louisa, et retourna à sa fureur.
- Un bordel ! cria-t-il. La prochaine étape, c’est le pont inférieur plein de brutes de Portsmouth, et une demoiselle dans une cabine sur deux. La discipline à vau-l’eau ! Sodome et Gomorrhe !
 

Et il n'aura pas tout à fait tort car la zizanie va vite s’installer à bord… il sera même dans l’obligation d’assister au mariage de la donzelle avec le plus vieil aspirant du carré, M. Oakes.

Heureusement, farang-sodomite, Jack va se trouver une nouvelle occupation guerrière qui lui permettra d’avaler la pilule. Sa présence est requise sur l’île de Moahu qui est en proie à la guerre civile entre d’un côté la reine Puolani, favorable au roi George III, et de l’autre, un roitelet auto-proclamé, Kalahua, qui sous l’influence du corsaire Dutourd - maudit français s’il en est et patron du Franklin -, séquestre le baleinier de Sa Majesté le Truelove et malmène son équipage.
Tu connais notre Jack, il va te rétablir l’ordre en deux coups les gros de manière extrêmement sanglante et tout cela finira par des agapes anthropophagiques (au grand dam de l’équipage !), et par l’honneur de la couche de la reine Puolani pour notre vaillant capitaine.
Que ne ferait pas Jack pour son roi, surtout si la noble dame est agréablement gironde ! Ça s’appelle le repos du guerrier, je crois.

Mais nul n’aura le temps de s’endormir sur ses lauriers car le Franklin parvient à s’échapper et une course poursuite fatale s’engage à travers le pacifique… il n’y pas une minute à perdre, holà, Killick, le tome seize, joliment !




Je me demande si vous en prendrez un doigt ?...

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