Suivi de Prosper
Encore une fois nous voici confronté à la plume aiguisée de l’ami Simon Leys.
Avec le premier récit, il vient nous instruire sur ce qui advint de l’équipage du Batavia, ce fameux navire de la glorieuse Compagnie hollandaise des Indes orientales (Vereenigde Oost-Indische) qui fit naufrage au sud-est de l’Australie en 1629.
Les trois cents passagers et membres d’équipage qui échappent à la catastrophe se précipitent dans les griffes du pire d’entre-eux : le subrécargue du Batavia, Jeronimus Corneliszoon (Cornelisz), apothicaire ruiné dans sa précédente condition.
L’histoire incroyable de toute une communauté qui tombe sous la coupe d’un psychopathe secondé par une poignée de criminels.
En trois mois de temps, l’ignoble Cornelisz fera assassiner des dizaines de personnes par ses séides, si bien qu’il ne restera plus que soixante-dix passagers, dont seize de leurs bourreaux quand les secours arriverons.
Bien sûr, ça va très mal se finir pour les méchants quand la maréchaussée déboulera, mais je te laisse découvrir tout cela par toi-même.
L’ami Simon nous avertit cependant d’entrée que son petit pensum n’est qu’un résumé de l’affaire car quand il voulut se mettre à écrire cette histoire pour laquelle il avait déjà accumulé pas mal de doc, Mike Dash venait de sortir son Batavia’s Graveyard (L’Archipel des hérétiques), et qu’il n’y avait plus rien à rajouter tant ce dernier livre lui paraissait parfait.
Tu me connais, farang-lebouteilliste, et tu penses bien que je me suis empressé de farfouiller dans tous les espaces réticulaires, scalaires et non triviaux, pour trouver cette merveille : des nèfles ! pas de version “poche” accessible, dis donc ! Une version brochée à 19€ et basta ! ‘tain, écrouler vingt sacs sur un bouquin, c’est des trucs que je ne m’autorise plus qu’une ou deux fois l’an… bon, trois-quatre, disons, mais je garde ça pour les urgences, genre l’ami François Baranger sortirait, à la surprenante, un Dominium Mundi III, mais autrement, non, je ne lâche plus l’oseille comme pendant les “Grandes heures”, c’est la crise ! Cela dit, j’ai trouvé «Deux années sur le gaillard d’avantW» de R. H. Dana, traduit par Simon Leys en 1990, pour moins de dix balles et où il m’est avis qu’on va prendre sa dose d’embruns salés…
Prosper
Deuxième partie de ce petit bouquin. Il s’agit du très maritime récit d’une expérience que fit Simon Leys alors qu’il était jeune homme (1958) : il s’embarqua pour la durée d’une «marée» sur un des derniers thonier à voile breton, le Prosper.
La vie simple et rude des forçats de la mer…
Batavia |
Il était un petit navire...
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