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vendredi 14 août 2015

Histoires d’amour de l’histoire de France, Guy Breton

Attention, farang anarcho-situationniste, mil cent dix sept (1117) pages au compteur pour cette compilation de l’histoire de France vue du côté de la bistouquette.

Mais d’abord, j’ai bien peur qu’il te faille souffrir un début de commentaire dithyrambique, prohibitif et très certainement superfétatoire, mais que veux-tu, il a une histoire, lui aussi, cet Omnibus champion de natation, et qui n’était pas à moi…

Once upon a time, le Padre Hugo.
Tu commences à le connaître toi aussi, c’est un tenace, quand il a mordu dans sa proie, il ne la lâche plus et, tel les grands prédateurs que sont le coyote et la méduse, il finit toujours par l’avaler. Adonc, il y a au moins six mois, cet énergumène me refourgua ce précieux volume (la prunelle de ses yeux, précisa-t-il en prenant un air corse), me le vantant comme une sorte d’épiphanie historiologique des grands zommes ardents au déduit ; l’apothéose de la braguette en ce beau Royaume de France, disons. Vue l’ampleur de la tablature qui m’attendait - ça reste quand même cinq bouquins en un -, je me l’étais réservé pour les vacances, et le pauvre s’est retrouvé empilé, sur mon bureau…
Je sais désormais la malignité des piles de livres, elles ont une vie totalement autonome, elles évoluent, gagnent insidieusement du terrain ; une sorte de «techtonique des piles» sur un bureau, certes assez conséquent, mais hélas doté d’un périmètre finalement peu extensible et, la deuxième loi de la thermodynamique aidant, forcement, il y arrive des accidents, des fois…
Et l’autre soir, un maladroit l’a baptisé à la Tripel Karmeliet, l’Omnibus de l’ami Hugo !
Dans le feu de l’action, je l’avoue, je n’ai pas réalisé l’ampleur des dégâts collatéraux car le déluge belge tentait d’abord de noyer tous les préparatifs d’un apéro digne de ce nom ; mes coreligionnaires de bamboche et moi avons d’abord sauvé d’une fatale submersion les ingrédients essentiels à la satisfaction immédiate de nos vices, et je ne te parle pas de tranches de riflard ou d’olives fourrées aux anchois, non, il s’agissait de choses extrêmement volatiles et onéreuses qu’il était hors de question de voir sombrer dans un océan de bière à deux balles !
Bon, ok, le lendemain (?), en plus de la barre qui me cisaillait le crâne entre l’aire de Broca et le girus pariéto-occipital (pleure, souffre, pleure), j’ai commencé à mieux comprendre la situasse : au moins deux piles de bouquins avaient assisté de trop près à la brasso-thérapie fatale de la veille en sorte que leur base respective barbotaient encore dans un écumat de chimie lourde et internationale (Hollande, Belgique, Afghanistan et cartel de Medelline).
Un Hennig Mankell : «Le cerveau de Kennedy», (Points Policier, n° P2301), avait vaillamment essuyé la première vague du tsunami diogénien mais s’en était retrouvé fort marri ; irrémédiablement foutu, même la colle de la tranche était désintégrée : poubelle ! 
Hélas, le bouquin de Hugo était le deuxième candidat aux bacchanales et il a bu bien plus que de raison  : il est totalement niqué à partir de la pages 834, ‘tain ! Et tiens-toi bien, en plus d’avoir méchamment gondolé au séchage, les cents dernières pages ont quadruplé de volume et luisent la nuit… sans dec, je pourrais déposer un brevet si je le voulais ; je les plie en accordéon et je les fait brûler dans ma cabane au fond du jardin ; ça remplace avantageusement le Papier d’Arménie® et, à respirer, ça donne une ambiance vachement plus Scarface ; quand je trône, j’ai maintenant l’impression d'être Tony Montana et, dès qu’un bruit suspect trouble mes inquiétudes alpaciniennes, il m’arrive de tirer à travers la porte en gueulant :
« Snif, snif… Qu’est-ce que tou crois, pétit’ fiote, qué Sergio Montana est un encoulé ? Snif, snif... Tatatatata!!! »
(calme, calme, calme… respire, Tony)

Bref, et tu l’auras deviné, j’ai été obligé de commander un nouveau «Guy Breton, Histoire d’amour ceci, cela, tome 1» à Penthésilée (fille d’Arès et d’Otréré, comme chacun le sait) afin de pouvoir légitimement rendre quelque chose de non pas tant usuraire que simplement entendu à l’ami Hugo.
[...]
Ouf, il vient de boîtalettrer et il est nickel, voire même plus neuf que l’original.
...

Alors, pétit’ fiote, j’avais raison ou pas ? Tu vois bien qu’il y avait une histoire à raconter ce contenant ; parlons enfin (!) du contenu.

Plouf, plouf...

Cinq bouquins, donc :

- Les amours qui ont fait la France
- Les grandes dames de la Renaissance
- La cour du Vert-Galant
- Les favorites de Louis XIV
- Le siècle du libertinage

Ça démarre en 492 avec la Clotilde de Clovis ; on enchaîne (580) avec les Audovère et Frédégonde de Chilpéric et la Brunehaut de Mérovée (fils de Chilpéric et de Audovère) ; viennent ensuite Dagobert et sa Nanthilde (la reine qui fut le plus trompée de l’Histoire) ; puis nous voila déjà (741) au contact de la Bertrade de Pépin le Bref ; enfin arrive Charlemagne et sa cohorte de gonzesses: Himiltrude, Désirée, Hildegarde, Fastrade, Liutgarde…

Hé, sais-tu que pour lors nous n’en sommes qu’à la page 31 ?

Ouais, farang-inconnu, je ne vais pas pouvoir rester plus longtemps exhaustif, la tâche serait trop immense car elles sont pléthore ces femmes qui ont écrit l’Histoire, toutes ces magnifiques salopes qui tinrent les rennes du royaume en farfouillant dans les braguettes royales ; des malignes, des connes, des éclairées, des méchantes, des gentilles ; reines, favorites, maîtresses, régentes ; mères, femmes, sœurs, cousines… Et d’ailleurs, pourquoi auraient-elles été différentes des hommes qu’elles côtoyaient, hum ?
Je peux cependant t’en piocher quelques figures significatives :
Aliénor d’Aquitaine, d’Angleterre et de Bretagne, hein ? C’était pas de la meuf de première classe, çà ?... 
Et la Diane de Poitiers, et la Catherine de Médicis, et la Reine Margot, et la Gabrielle d’Estrée, et l’Agnès Sorel, et la Marguerite d’Angoulême, et la Anne d’Autriche, etc…

Voila, ça dure plus de milles ans sur plus de mille pages !
Une histoire qui va de Clotilde à Mme Duplessis, des Francs à la Révolution, disons.

Merci les amis Guy et Hugo pour cette magnifique entame du mois d’août 2015 !
C’était savoureux et interminable.


©Scarface



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