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mercredi 23 octobre 2013

L'incident Jésus, Frank Herbert, Bill Ransom

Deuxième tome du Cycle du Programme conscience.

Ce que je crois :
C’était un grand malade l’ami Franky car en même temps qu’il nous pondait son Dune (1965 pour le premier tome in rosbeef) qui, comme chacun a pu s’en apercevoir, est la genèse d’une religion et sans déconner, fallait être vraiment un gros cancre pour ne pas trouver tout cela fortement connoté au coin d’une certaine musulmanité ne serait-ce qu’à travers le vocabulaire ; le Jihad Butlérien, Muad Dib, les Freeman dans le rôle des tribus du désert, etc., en même temps disais-je, il nous écrivait son Destination: Void (1966) qui, pour le coup et comme en contrepoint fait vraiment parti du monde de ces chiens de croisés ; c’est très très judéo-chrétien. Hé, y a un psychiatre-aumônier (Raja Lon Flatterie), te dire ! Un mec qui incarne tout à la fois le côté analytique du psychiatre juif et la fourberie naturelle d’un jésuite de haut vol. Pour bien enfoncer le clou dans la croix, le titre de ce deuxième opus : L’incident Jésus.

Si t’avais pas bien pigé à la première couche, là t’es affranchi.
Pour t’achever, farang-infidèle, sache que le “trois” s’intitule The Lazarus effect.
Tout est dit.


Bon, là c’est le moment où tu rues dans les rencards : On est en pleine bigoterie t’indignes-tu, l’était pas fou ton Franky ? pourrais-tu ajouter, tout en proie à une légitime indignation laïque et républicaine… Finkielkrautienne, en somme.
Non camarade, te retorquerai-je alors, te goure pas de crémerie, le Franky ce n’était pas qu’un illuminanti, non, avec lui c’est “L’American style” qui nous a déboulé sur le râble avec ces nouvelles structures narratives, ces nouveaux codes venus d’outre-atlantique.
Un chapitre = un personnage en situation et une flèche du temps. Courts les chapitres en plusse. Ça n’arrête pas… presque épuisant.
Frank Herbert a été le pape de cette école. Les glorieux zémules qui ont suivi ne sont pas tous ricains, mais ils sont tous du sérail ; les William Gibson, les Dann Simmons, les  Alastair Reynolds, Stephen Baxter and Co.
Putain, quelle glorieuse écurie ça a donné !
Merci Franky.


Hein ? Ah ouais, le bouquin…


Bon, c’est plus tard, après que nos trois petits camarades de Destination : vide  aient réussi à fabriquer Dieu en trifouillant dans l’ordinateur de l’autobus qui devait les convoyer sur Tau Ceti.
En fait, beaucoup de temps a passé et les clones ont été largué sur Pendora, une planète quasi océanique bourrée de bestioles bardées de griffes et de crocs. Rappelle-toi que ça devient très vite un gros merdier sur Pendora. On trouve bientôt de tout sur cette foutue planète : y a des salauds et des héros, des capucins morfalos, un poète reproducteur et des gonzesses qui lui tournicotent autour, du varech intelligent (mais pas pour longtemps), des montgolfières copéistes (ou fillonistes) sans compter toutes les improbables saloperies génétiques qui sortent des labos de Jésus-Louis : des Patriçounets mélanchoniques, des Denix écolo-intégrisses, des Stephane post-communisses, des frangines apostasiques en voie de reconversion, des belles soeurs tétra-hydro-syndicalissées, des aviateurs fatigués et des farangs aussi cons que toi et moi. Pfff ! Une cour des miracles, un vrai bordel, ch’te dis.
La Nef, qui comme tous les dieux ne sait pas trop ce qu’elle veut, va laisser tomber toute cette clique, non sans avoir réinventé la séquence où le petit Jésus sert de guirlande à une croix plantée sur le Mont du Crâne (d’où le titre… putain, sois à c’qu’on te dis !).


M’enfin, voila, ça continue à se lire mais ça reste très confus, pour ne pas dire relativement hermétique, quant aux motivations  phisolophiques… à moins que Dieu exisse, bien sûre…


Heureusement, y a aucune chance... ne rêve pas !



"Piss Christ" de Serrano 



Si je chope l’enculé qui m’a pissé dessus, j’y colle une fatwa au cul….









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