Souffre que je t’explique :
Un rude gaillard démoniaque, des Marches Franches de notre belle cité, et que je costoie quotidiennement, m’a pris en sympathie pour ne pas dire plusse. Las, il en est des amours particulières comme de la théorie de la relativité restreinte ; le photon, et bien qu’il ait une vitesse définie (c’est là qu’est l’os, justement) sera toujours gagnant. Un photon te surclassera toujours de C, quel que soit ta propre vitesse. Et donc, fort de ce principe tout aussi universel qu’incontestable, ce redoutable et relativiste sous-démon photonique, anticipant un besoin que je ne me connaissais pas encore, me tendit un vieux grimoire poussiéreux (après que j’ai réglementairement tourné trois fois sur moi-même et ensuite posé genoux à terre devant Sa Magnificence, bien sûrre):
- Je me sens généreux cejour d’hui, tu as de la chance vieil homme arthritique ! Saisis prestement cette noble compilation, tonitrua Sa Luminosité Incontrôlable, et lis-le, connard ! Ou tu connaistras le sort du nain Tracassin !
[Putain, c’était grave, l’avait mis la barre assez haut Sa Luminosité, sais-tu ce qui arriva au nain Tracassin? Brrr...]
Puis, de ses doigts chromés et poly-embagousés d’anneaux de cyber-pouvoir, il tatoua l’air d’un sortilège anentropique de soumission (très certainement issu de la troisième table fluonique de Pougne l’Ancien) qui diffracta la pénombre Hamiltonienne de mon humble écritoire et s‘évapora en mille arabesques supposées, me laissant relativement subjugué, tu t’en doutes bien !
Voila, j’étais noncialement envouté selon le protocole IPV6 ! Plus moyen d’y couper. Sans compter que le succube ectoplasmique qui lui sert d’avatar au sein de notre brane-univers, à l’autre Boursoufflure Quantique, là, se montre très souvent ombrageux ; il est assez costaud Messire Denixmeu de la Maisnie Garibècheuse. Je tiens à souligner qu’en plus de son charme personnel et électromagnétique, il se protège derrière un superbe bouclier tout en peau retournée de dahu (Dame Sandrine a longuement machouillé le cuir des pauvres bêtes) et surtout il possède une putain d’épée forgée dans une épine du Gritche...
Je me plongeais donc dans Janua vera toutes affaires cessantes. Bien obligé, tu penses.
...
Ben, finalement, nul besoin d’invoquer le ban et l’arrière-ban des démons du troisième monde pour me faire lire cette enfilade d’excellentes nouvelles.
Ça prend la forme d’un paradoxe temporel philosophique dans Janua vera ; c’est carrément désopilant dans jour de guigne ; et c’est émouvant dans le conte de Suzelle. La vie de cette petite paysanne sort tout droit de l’historiologie du Bas Moyen Age et, rappelle-toi que Jean-Phi possède totalement son sujet ! Il nous dessine au fils de ses nouvelles un univers médiéval hyper-réaliste, extrapolé jusque dans les moindre détails.
Une délicieuse immersion...
L’as-tu déjà compris ? Denix est un démon exigeant.
Je vous demande de vous écimer l’archipel...
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