Ch’t'ai
déjà affranchi, mon Boudard je l’affure par le fourgue de la bande à
Michou l’Élégant, Hugolpince qu’on l’surblaze. Mais on a déjà causé de
cette clique de maquisards bolcheviks. L’est un peu chiftir en bodure
Hugolpince, il attire à lui les vieilleries délicieuses, et, en bon
camarade, il fait tourner.
Deuxième opus de la série “Les vacances de la vie”. Il suit “Les Combattants du petit bonheur”.
Peu
après l’occup et ses précédentes tribulations maquisardes, le gentil margoulin
Phonphonse se jette sur les talons des nazis sous le brassard des F.F.I. pour commencer sa croisade vengeresse.
Et vu le pedigree des deux ruffians qui le drive, ça tourne vite
vinaigre. Il y a Gaspard, un psychopathe évadé de zonzon et le capitaine
Herlier, un ancien de la Gestapo judicieusement recyclé dans l’héroïsme
maquisard de fin 44.
De
margoules en crapuleries, le trio va tenter de rejoindre les troupes du
Colonel Fabien qui ferraillent à l’Est. Toutes ces péripéties picaresques
finiront sur la Nationale 3, Gravelotte-Metz où effectivement, c’est
bien tombé !
Deux petites doses de pur Bourdarluche pour la route :
(ici, portraiturage de la bite à Gaspard)
…
- Fumez bandes de tantes ! C’est du belge !
Volte-face biroute en pogne. Il dirige son jet vers le Dodge... Il lissebroque haut... dru... glorieux... puissant !
- Et vive ma gaule ! Je vous encule tous !
Voila...
Net et sans bavure... La stupeur passée, les G.I.’s se fendent de plus
belle. Ils l’acclament... Bravo ! Hip ! Hip ! Hip ! Hourrah !... Eféfay !
Hourra Eféfay ! Calmement, il range sa chopotte, se reboutonne. Il peut
l’exhiber, je reconnais... il est monté, l’adjudant Gaspard, impossible
de ne pas tomber dans l’expression toute faite... comme un véritable
bourricot !
[...]
En érection ça doit effaroucher plus d’une gonzesse et pas que les
fillettes pucelles... les mères de famille aussi, je suis sûr...
jusqu’aux putes, il nous le dira par la suite... Certaines le
remboursent dès qu’il leur présente son objet. Ça surprend un braquemart
pareil sur ce mec plutôt petit, malingre, rabougri. Son blaze,
d’ailleurs, lui va quart de poil. En argot, je précise pour les lecteurs
tout à fait caves, les demoiselles snobs du Ranelagh, les provinciaux,
les séminaristes... un gaspard c’est un rat.
…
(et là, le motif de son engagement dans les F.F.I.)
...
Jeunot,
tout vous est prétexte pour déconner à pleines marmites. La cause est
entendue, n’importe laquelle... toc ! c’est la bonne ! Dans mon
quartier... le XIIIe, c’était avant-guerre plutôt l’ambiance en
casquette... Commune de Paris... L’Internationale et les meetings
antifascistes. Les permanences Doriot-Déat n’avaient pas eu gros
succès... non plus la légion contre le bolchevisme. L’idée me serait pas
venue d’aller tâter l’aventure en uniforme vert-de-gris sur les bords
de la Volga. Le Maréchal grand-papa gâteux, je le trouvais pas non plus
très bandant... j’aimais pas son genre voilà tout. Peut-être court comme
explication... n’allant pas très loin, ni profond... j’admets.
Rétrospectif je devais me creuser à la Camus... vous baver des
majuscules... ça me poserait parmi les élites. Je loupe l’occase
délibéré. A dix-huit piges on s’engage beaucoup plus facile qu’à
quarante, voila tout.
…
N’empêche,
même à la déconne, Phonphonse est plus qu’un écrivain de première
bourre, c’est aussi un phisolophe, et tant mieux si son style te troue
le cul, farangus-fascistus.
Je vous demande de collaborer...
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