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samedi 28 mars 2015

Aux portes de l’éternité (Le Siècle 3), Ken Follett

Ah, ah... mille deux cent treize pages ; 1,172 kilo ; décidément, l’ami Ken Follett mouille le maillot quand il attelle son Underwood.

Le troisième tome de la saga du XXe donc, et toujours sous la férule de l'irremplaçable Mestre Trappiste Philou...
Et ne compte plus sur moi pour dire du mal de cet homme admirable, de ce viking magnifique, de ce parangon de l’étique des corons et de la probité propre à tous ces gens du plat pays aux yeux bleus, de cet apôtre de l’excellence lilloise qui jamais n’a tort, qui jamais n’a failli, qu’oncque n'entendit jamais jurer, ne vit jamais cracher par terre ou commettre autres vilenies fort peu chrétiennes qui pourraient traverser ton pauvre esprit retors, farang-non-chtimi.  
Aussi osé-je affirmer qu’il faut vite le canonifier… heu… canono… canaso… brèfe !
Santo subito ed’Philou !
(Et ouais, «meffave» bien reçu, Philou ; j’ai vite capté que tu m’avais envoyé tes séides quand, suite à mon précédent commentaire, deux enculés tatoués de runes bataves se sont pointés chez moi pour me tabasser et me péter les dents en me traitant d’«épeutnard ed’garden», de «tiête ed’sot» et d’«innochint»… Entre deux baffes, j’ai bien compris à leur accent qu’y zétaient pas corses mes deux mauvais tourmenteurs, qu’ils débarquaient tout droit d’un drakkar picard.)

Pouf, pouf...

Bon, toujours ces cinq familles que l’on suit(Charlie) depuis les années 1910. Tu te souviendras que le «Siècle 1» retraçait la Première guerre mondiale ; le «Siècle 2», la seconde, en gros ; et ce troisième opus nous place entre la construction d’un mur qui partage Berlin en deux et le concert improvisé de Rostropovitch le 11 novembre 1989 quand on le foutra par terre.
Y s’en passe des choses entre temps, monsieur Fernand !

Plongée dans la guerre froide : le rideau de fer, la crise de Cuba, la guerre du Vietnam, Martin Luther King, Kennedy, Hoover, Kroutchev, Gagarine, les Beatles, Nixon, la CIA, la Stasi, le KGB, l’Agence TASS, Bush, Reagan, Solidarnosc…
Et, de fils en aiguille, bienvenue dans le postmodernisme !
Ils sont tous là, les enfants et petits enfants du XXe siècle, à gigoter, vivre, se reproduire et mourir. Ouais, au passage, y baisaient vachement nos anciens ; pas un chapitre sans foufounes chaudasses, grosses teubs anglicanes ou marxiste-léninistes et partouzes inter-raciales à tous les étages… Ça frôle la littérature de genre, la culture Hilton Hotels, avec chais plus combien de nuances de gris !

Et cependant, étonnant que tout au long de ces trois mille pages l’ami Ken Follett ait presque totalement zappé la shoah et plus tard le sionisme. Il y avait pourtant de la tablature. Les juifs ne sont pratiquement pas présents dans ces trois romans qui se voudraient historiques… Si la shoah, et subséquemment, la création d’un état juif dans la Palestine de 1948 n’est pas un marqueur significatif du XXe siècle, alors là, je rends mon tablier… Tu peux me renvoyer tes gros bras Philou, ve perfifterai à dire qu’il f’agit d’une erreur hiftoriologique de ne pas avoir traité le fujet.


Cela dit, merci Philou, merci pour les trois semaines ed balade à travers el grand GR du XXe.
On n’est pas toujours si bien loti par ses dealers !

Ad’taleure, ma fieu.
(est-ce de cette façon qu’on dit «à plus mon ami» en vicking-lillois ?)


©Forrest Gump





Cours Philou !...

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