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jeudi 26 mars 2015

L’hiver du monde (Le siècle 2), Ken Follett

Neuf cent quatre-vingt-seize pages ? C’est mesquin, il aurait pu nous faire un compte rond l’ami Ken… Chuis sûr que c’est la faute à Barbie, elle a dû le perturber...
Quoi qu’il en soit, cette fois on y est, le nez dans le deuxième opus de la saga du “le siècle” selon saint Follett.

Pour la petite histoire, il te faut savoir que je teste une nouvelle filière d'approvisionnement. Ouais, chuis en cheville avec le dabe d’un gang de vikings mafieux qui sévit entre Brabant et Baie de Somme et qui commence à compter dans le milieu de la refourgue de gros volumes.
Attention, kolossale organisation ; ça trafique tous azimuts (Maroilles à l’uranium enrichi, bière trappiste frelatée, Mazda série 6 ou polars historiques) entre Naples, Moscou, Lille et Fontenille-les-bains ; te dire l'ampleur du buziness ; te dire s‘il est devenu incontournable sur «Le bon coin», le Lillois. C’est mon dealer de Follett attitré ; Philou le Lillois qu’on le surblaze... et il m’a fait faut bond, cette vermine du noreux ! Tu sais comment c’est ce genre de trafic, on est toujours à la merci du fourgue ; suffit qu’il soit un peu tête en l’air, ou simplement occupé à faire turbiner ses gagneuses et il te zappe. Deux jours j’ai maronné avant qu’il envoie la soudure, le malfaisant batave, qu’il livre la joncaille.
Cela dit, il m’a refilé les deux pavetards restant en un seul blot ! Je sais désormais de quoi il en retourne quand on me parle du “poids des mots” ! 
Y veut ma moreux ce maudit apologiste des moules-frites ! 
Pis pas commode à bouquiner ces deux énergumènes, quand t’as un bon kilo de fafiots dans les pognes et qu’en plus ils ne sont pas à toi, tu te dois d’avoir des égards avec la marchandise, bouquiner bien à plat, sur un bureau, pas casser la tranche, pas corner les pages, etc., et si tu te risques au pieu avec le bébé, une seule solution : la position du missionnaire car le format monstrueux de ces livres interdit toute autre approche “artistique”, disons.

Bon, et si on causait de ce deuxième tome plutôt que de dégoiser sur les us&coutumes de la mafia sub-brabane, hein ?

La partie continue, donc.
1933, on laisse la grande guerre et les années folles dans le rétroviseur et on s’apprête à vivre les années brunes. Les nazillons ont le vent en poupe et pas qu’en Germanie, ils vont faire florès aux quatre coins de l’Europe, y compris dans la perfide Albion.
Je te l'accorde, farang-bolchevisse, l’URSS est épargnée, cela dit, question «régime fort» les russkoffs ont déjà développé leur propre système tyrannique. Plus rouge que brun, certes, mais tout aussi efficace.
Bref, après les années folles, place au modernisme, aux lendemains qui chantent, aux Reichs millénaires et vive les marchands de barbelés et autres babioles explosives !

Dans ce deuxième opus, on retrouve tous les protagonistes internationaux ; les membres des familles que nous suivîmes dans le Siècle 1 ont eu progénitures et, fatalement, les enfants vont répéter les anciennes erreurs et il faudra une guerre supplémentaire, des millions de cadavres, des solutions finales, des goulags, des batailles de Midway et des bombes atomiques pour calmer les esprits. Après faut reconstruire, bien sûr, en attendant la prochaine guerre, quand bien même serait-elle froide.
Voila comment finissent toujours ces conneries !

Alors, bien sûr, ce n’est qu’un roman pseudo historique qui colle au passé récent, d’accord, mais avoue, cette saga d’hier nous interpelle sur un éventuel demain, non ?  
J’vais pas te la raconter à nouveau, hein, l’Histoire des années trente… quoi que… quand je vois le résultat de nos élections in Frankreich quatre vingts piges plus tard, en plus d’avoir des doutes sur la capacité de l’homo-sapiens à mémoriser son histoire, je commence surtout à choper des sueurs froides, ‘tain !
Une sainte trouille bleu marine...


©Pince-mi et Pince-moi




Aret ed braire ti z aute, euch vé faire a m'mote...

(Cessez de vous inquiéter, on vous dit qu’on s’occupe de tout...)

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