Après 1789, deux ans furent nécessaires pour accoucher d’une constitution. La première phase de la révolution s’achève à la mort de Mirabeau, en 1791. C’est le point de départ de cette histoire des Girondins de l’ami Alphonse.
Les Barnave, Danton, Marat, Brisot, Lameth, Robespierre, Camille Desmoulins, Pétion sont à la manoeuvre…
Ça démarre sur les chapeaux de roue et sous prétexte de relater l’histoire de cette entité protéiforme que sont les Girondins, cette espèce de prototype de la social-démocratie ou des menchevick, la verve presque picaresque de Fonfonce nous entraîne dans le tourbillon de l’Histoire. C’est aussi passionnant qu’une primo-lecture du Comte de Monté Cristo, ‘tain-con !
Lamartine est un formidable metteur en scène, et une des plus belles plumes de la langue française ! L’auteur des Méditations nous offre ici une version effervescente, exaltée de la Révolution. Michelet nous en avait officialisé les minutes sous une forme plus ou moins journalistique, presque scolaire ; Lamartine nous la présente par le truchement du romantisme. Nous sommes dans une histoire lyrique de l’Histoire. Et c’est un véritable régal ; c’est énorme, et malgré tout ce que les gens de l’art peuvent trouver à redire, malgré toutes les libertés que Lamartine et Michelet prirent avec les faits, ces deux-là nous font aimer l’Histoire, ce mythe nécessaire en permanente réécriture.
950 pages homériques, romanesques et poétiques qui nous restituent au jour le jour la France de 1791 et 1792.
Un monument.
Une semaine en mode autiste profond, et ce n’est pas fini, le tome deux affiche mille pages au compteur lui aussi ! Va falloir me supporter en zombi pendant au moins la prochaine semaine… On n’est pas sorti d’la berge !
Merci aux joyeux séides dominicaux de l’Esprit public pour avoir si lourdement influencé (deux semaines de suite) l’auditeur complaisant de France Q que je suis.
Papin, Pé-a, Pé-un |
‘tain, chuis girondin moi aussi...
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