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vendredi 13 février 2015

Méfiez-vous des parachutistes, Fouad Laroui

L’histoire d’une mue.
La ré-injection d’un jeune marocain nommé Machin (!) et issu de l’École des Mines de Paris dans la réalité exotique de Casablanca ; une plongée au cœur de la société marocaine par le biais de l’humour, de la dérision et du décalage culturel.

En voici l’incipit qui te donnera le ton.
...
Un jour, alors que je me promenais, un parachutiste s’abattit sur moi. Il ne s’excusa même pas… Je m’empresse de préciser que ce ne sont pas là des choses qui arrivent tous les jours dans ce quartier de Casablanca où j’habitais alors.
...

Le parachutiste percuteur n’est autre que Bouazza, le pivot de cette histoire loufoque, le barycentre autour duquel Machin devra réinventer de nouvelles orbites frappées au sceau d’une certaine observance religieuse, de l’amitié, de la convivialité, de la promiscuité, de la fantaisie et de l’entre-soi à la marocaine. Bref, le mec Bouazza va être un parfait catalyseur, un gros pénible, certes, mais pas que…

Un enchaînement de situations non maîtrisées qui te donneront la fâcheuse impression de faire un  grand-écart entre Kafka et Cervantes, et surtout un regard malicieux sur les contradictions qui agitent et tourmentent l'Afrique saharienne des années 2000 en général et le Maroc en particulier.

Ce conte ethnologique donne à réfléchir, farang-manardien ; il est plus sérieux et cependant plus léger que je ne t’en ai laissé accroire ; ce Méfiez-vous des parachutistes est désespérément enthousiaste… Et c’est bien.

Bravo à l'ami Fouad.

Et sais-tu qui m’a passé ce bouquin
C’est la belle Freddy, l’exécutive woman des années 2010, qui m’a donné libre accès à sa minuscule mais très intéressante bibliothèque... Je lui ai piqué trois ou quatre «curiosités».
Encore merci ma grande.





Parachutiste marocain après atterrissage...

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