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mercredi 22 mai 2013

Les chants de Maldoror et autres textes, Lautréamont

Alors,
Il y a le doux visage d’un bel enfant aux joues écorchées par les ongles rasoir de Maldoror,
(brrrr)
Il y a un trône formé d’excrément humain,
(beurk)
Il y a des accouplements avec des femmes dégradées, dans des embrassements lascifs et impurs,
(à la limite)
Il y a un mec qui pendouille à une potence depuis trois jours, accroché par les cheveux,
(aïe)
Il y a la queue d’un poisson et une botte au fond d’un trou,
(à bon ?)
Il y a chaque soir, une araignée qui suce le sang avec son ventre...
(putain !)


Il y a tant de vilaines choses dans ces chants, tant de haines imaginées et de souffrances promises que ça en est totalement surréaliste.
Mais pourquoi est-il si méchant ? C’est presque trop pour un seul homme. Le Maldoror, là, c’est un drôle de paroissien, un zigue un peu malsain. Pour avoir une idée de sa mentalité de gros dégueulasse faut se figurer un mélange satanique et désespéré : c’est bien simple, farang pédophile, si tu veux ne serait-ce qu’envisager Lautréamont, je t’ai fabriqué une petite recette pagnoleste (ouais, pas’que si on se marre pas un peu, on va tous finir par adhérer à la NRA, peuchère !) :


- Tu mets d'abord un tiers de Dante. Fais attention : un tout petit tiers. Bon. Maintenant, un tiers de Poe. Un peu plus gros. Bon. Ensuite, un BON tiers de Sade. Regarde la douleur. Regarde comme c'est joli. Et à la fin, un GRAND tiers de Baudelaire. Voilà !
- ...Et ça fait quatre tiers !
- Exactement. J'espère que cette fois, tu as compris ?
- Dans un livre, il n'y a que trois tiers.
- Mais, imbécile, ça dépend de la grosseur des tiers !
- Eh non, ça ne dépend pas. Même dans ce livre, on ne peut mettre que trois tiers.
- Alors, explique moi comment j'en ai mis quatre.
- Ça, c'est de l'arithmétique.
- Oui, quand on ne sait plus quoi dire, on cherche à détourner la conversation.
(Libre adaptation d’un dialogue de Pagnol... désolé)


Bon, sans déconner, je n’ai pas “accroché”, c’est tellement grotesque de vouloir écorcher son prochain (des bébés phoques, j’dis pas, mais des petits nenfants, j’vous demande !), c’est tellement juvénile toutes ces horreurs, tellement gratuit, que ça ne m’a pas “touché” lerche.
Dommage, car j’ai adoré la préface de Steinmetz ; je voulais vraiment l’aimer ce bouquin, je m’en été fait toute une histoire, moi, de ce Maldoror, je pensais trouver le fumet de la charogne de Baudelaire...
Bref, ça sonne faux à mon oreille, là est le malaise... peut-être sont-ce mes acouphènes ou plus sûrement ne suis-je pas assez féru en pustules, lambeaux, bile ou autres éviscérations pour goûter la saveur sanglante de ces chants... va savoireux.


Nonobstant, je décourage fortement de laisser traîner cette prose dans les pognes d’une âme simple ou d’un de ces ados playstationnisés qui rêve de défourailler en plein cours de math et de buter tous ses bédits kamaraden. Y ne va pas hésiter longtemps pour déclencher une tuerie, après une lecture pareille... Planquez vos flingues si vous ne voulez pas passer à la téloche !


Isidore Ducasse, t’es pas fou, non ? 


Jean-Luc Steinmetz, je te présente mes plus plates confuses pour n'avoir pas su goûter ces chants en mal d'horror... 






Je vous conseille de ne pas désarmer...

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