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samedi 4 avril 2015

La guerre des Gaules, César

Aux entours de cinquante avant Jean-Claude, le gars Jules a mis une branlée phénoménale à la myriade de tribus qui peuplait les trois Gaules d'alors (la celtique, l’aquitaine et la belgique).
Tu te souviendras, farang-légionnaire, qu’il n’arriva cependant jamais à circonvenir un petit village gaulois que tout le monde connaît bien, mais, à cette exception près, il fit plier le col à tous les autres… et putain, y zétaient nombreux les métèques celtes, germains ou Helvètes.

Il y avait les Harudes, les Marcomans, les Tribocques, les Vangions, les Némètes, les Sédusiens, les Suèves, ou encore les Vénètes, les Unelles, Les Osismes, les Coriosolites, les Ésuviens, les Aulerques, les Redons, ainsi que les Trabelles, les Bigerrions, Les Ptianes, Les Vocates, les Tarusates, Les Élusates, les Gates, les Augustes, les Garonnes, les Sibuzates, les Cocosates, et même les Lépontes, les Nantuates, les Helvètes, les Séquanais, les Médiomatrices, les Trévires, sans parler des Éleutètes, des Carduques, des Sénones, des Bellovaques, des Pictons, des Turons, des Parisiens, des Suessions, des Ambiens, des Prétrocoriens, ou autres Nerviens, Morins, Nitiobriges, Aulerques Cénomans, Atrébates, Véliocasses, Lémovices, Aulerques Eburovices, Rauraques, Boïens… Au secours !
Et cette petite liste est loin d'être exhaustive.
J’ai marqué et gribouillé une page sur deux dans cette guerre des gaules pour les dépister tous, nos turbulents ancêtres, mais il y en avait décidément trop !

Je ne veux pas ici nourrir de polémiques, je me doute bien que ce texte de César himself est plus politique qu’historiographique et je n’ignore pas qu’il avait des ambitions ce Napoléon d’avant Jean-Claude, qu’il a plié son texte à l’aune de ses convoitises et qu’il avait besoin de se justifier vis à vis du Sénat de Rome, mais toutes ces précautions prises, permets-moi de le trouver drôlement efficace ce général Caius Iulius Caesar. Y zont pas eu beau spiele nos ancêtres les gaulois. Cet quand même lui, le rital «civilisé» qui mettra tous ces barbares barbus à sa pogne. Militairement, il est génial et nul gaulois qui n’ait accès à une marmite de potion magique ne trouva salut dans une bataille contre lui et ses légionnaires.
Il n’a pas arrêté, on sent bien que c’était son but la conquête de la gaule, et que les gesticulations guerrières des Helvètes n’ont été que le prétexte à toute cette épopée sanglante et pacificatrice.

Quant au style de ce livre c’est on ne peut plus concis, ça frôle la liste d’épicier parfois ; le grand homme parle très souvent de lui à la troisième personne, de sorte qu’on dirait un journal de bord un peu fade, mais l'ampleur de la tablature, des batailles, de l’organisation des campagnes d’invasions, des mouvements de troupes et des détails de l’intendance connexe apparaissent comme extrêmement maîtrisés, cohérents et sinon subtils, du moins très pertinents. Nous avons affaire là à un véritable stratège impérial.

Tout cela dit, si un jour tu te décides à lire ou relire cette guerre des gaules, un conseil d’ami, imprime cette carte , et ne la perds pas de vue quand tu arpenteras cette relation de voyage à travers la France d’avant, car oui, il s’agit d’un véritable tour de force à réaliser dès lors que l’on veut correctement intégrer tout ce bintz : ça pique un peu les yeux si tu n’es pas prof d’histoire, au minimum, ou si tu ne possèdes pas l’érudition et le talent d’un Jean-Philippe Jaworski.

Ah oui, plus de deux mille ans après, je ne peux qu’admirer le grand Jules et ses cohortes romaines, nos ancêtres putatifs !

Mort aux vaincus, et que vive l’Empire !
Hip hip hooray, Jules !

Ha, ha, ha… J’espère que t’as les boules, vilain Denix ! Rends les armes et va immédiatement te raser… barbare tudesque !


chaudron(™)






Arme de destruction massive...

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