Je n’avais jamais lu Modiano avant qu’il y ait tout ce battage autour de son Nobel.
Tu parles si j’étais jouasse quand l'amie Marie me l’a refilé à la surprenante ; j’exultais ; découvrir un auteur d’un tel calibre, j’en mouillais presque ma culotte !
Peu après.
Honnêtement, amis et zélotes de Modiano, ne lisez pas la suite, car peut-être avez-vous encore des doutes (au moins un, j’espère) sur l’étendue de ma culture littéraire et de la pertinence de mon sens critique y afférent. Hélas, à la suite de ce commentaire, vous n’en aurez plus : chuis une véritable burne, grossière et obstinée, un être frustre qui ne comprend rien à la grâce, à la délicatesse allusive et la magnificence baroque, voire ésotérique, du style de l’ami Patrick.
Peu après.
Honnêtement, amis et zélotes de Modiano, ne lisez pas la suite, car peut-être avez-vous encore des doutes (au moins un, j’espère) sur l’étendue de ma culture littéraire et de la pertinence de mon sens critique y afférent. Hélas, à la suite de ce commentaire, vous n’en aurez plus : chuis une véritable burne, grossière et obstinée, un être frustre qui ne comprend rien à la grâce, à la délicatesse allusive et la magnificence baroque, voire ésotérique, du style de l’ami Patrick.
En fait, ce livre m’a laissé sur le cul. Chuis encore envapé par toute cette ouate, ce flou, cet à peu près, cette déstructure, ce glauque et ce malaise que Modiano a réussi à distiller en si peu de pages. Je ne vois qu’une chose qui expliquerait ce phénomène, c’est qu’en réalité ce bouquin fait plus de 800 pages mais l’éditeur de Pat, ce salaud de tonton Gallimard toujours en recherche d’économie, a réécrit le livre en ne piochant que la première page de chaque chapitre, d’où le côté décousu et excessivement concis de l’ouvrage.
Ok, la première partie, l'enquête molle, disons, je voyais un vague topo se dessiner : le narrateur, vieux bibard cacochyme de maintenant, se souvient qu'un jour où il était jeune-homme il s'était souvenu du temps où il était gamin.
Bien.
On entrecroise tout cela de valise oubliée, de clef perdue, d'allusions à une mère excessivement légère, de balade rue Charonne (rue Charonne, Paname, 11e, ça nous rajeunit pas ça, mon vieux gars !) et tu rajoutes une touche d'exotisme avec un couple très ambigu à la recherche... à la recherche de quoi, de qui, d'ailleurs ? C'est pas clair tout ça.
Bref, t'as 80-90 pages pour commencer à te sentir installé dans un univers un peu flou qui pourrait devenir sinon très sympa, du moins intriguant ; après tout, c'est du Nobel doré sur tranche que t'as dans les pognes, du Livre Saint à 16,90€ ; pas du toc Mr Fernand, du vieux Paris ! Peut pas y avoir gourance...
Et pourtant, là tu réalises que t'as déjà lu les 2/3 du bouquin... inquiétude soudaine, petit farang-pétochard. Comment va-t-il faire, ce nouveau pape de la littérature mondiale, pour en si peu de pages restantes bien retomber sur ses pinceaux et nous offrir une issue satifaisante ?
Ben, faut s'imaginer que l'ami Modiano n'est pas un acrobate et surtout qu'il n'en avait rien à foutre de se récupérer comme il faut, les pieds bien parallèles sur le tatami ; l'est pas aux JO, 'tain !
Et le jury lui a pourtant refilé la breloque en or, dis-donc !
Blague à part, je suis sidéré par la dithyrambe qui a fait florès suite à la nobélisation de ce... de cette...
Il faut cependant bien se rendre à la raison, si tout le monde trouve ça génial, c’est donc que je ne suis absolument pas équipé pour lire la prose - sûrement trop ciselée pour moi - de Modiano ; je n’ai pas le bon logiciel, disons... et je suppose que toi non plus, Marie ; nous manquons de la vision altimétrique nécessaire pour correctement interpréter les cafouillages de la mémoire du Grand Homme ; tu en conviendras j'espère... Nous sommes sans doute un peu trop ruraux.
Il faut cependant bien se rendre à la raison, si tout le monde trouve ça génial, c’est donc que je ne suis absolument pas équipé pour lire la prose - sûrement trop ciselée pour moi - de Modiano ; je n’ai pas le bon logiciel, disons... et je suppose que toi non plus, Marie ; nous manquons de la vision altimétrique nécessaire pour correctement interpréter les cafouillages de la mémoire du Grand Homme ; tu en conviendras j'espère... Nous sommes sans doute un peu trop ruraux.
Nonobstant, chais pas toi, mais pour ma part, je vais pas trop me faire chier avec ça, je retourne écouter rires&chansons, pis après je me ferai « les grosses têtes » (au fait, elles existent toujours les grosses têtes ? ) ; t’inquiète, j'ai de la ressource, pas comme toutes ces fiottes parisiennes, droguées, écolo-communisses et très certainement judéo-maçonniques (ouais, on ne nous dit pas tout… ).
Ami Modiano, tu l'auras compris, je suis très vexé de ne pas avoir été à la hauteur, de t'avoir raté en beauté… dans la grande longueur !
Sartre était un branleur,
L'enfer c’est la ouate...
L'enfer c’est la ouate...
Modiano m'est toujours tombé des mains, ma vieille Pougne, ne désespère pas. C'est de la littérature bourge, éventuellement néo-bobo. Le seul truc sympa dans l'histoire, c'est Modiano ; ce gars-là m'émeut, mais ce qu'il écrit, franchement, je ne peux (toujours) pas… Vas-y, respire…
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