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mardi 7 avril 2015

Les temps sauvages, Ian Manook

Alors voila, encore un bouquin tombé du ciel. Et là, gros mystère ! Il a atterri dans ma boite-aux-lettres professionnelle. Physiquement, s’entend. Au milieu des tracts syndicaux et du courrier-service ! L’enquête résultante a fait chou blanc ; je ne sais toujours pas qui m’a gratifié de ce bonus. Aucun de mes dealers patentés n’est dans le coup : c’est personne, l’homme invisible ! Et pourtant il était là, ce polar des steppes mongoles.

Un régal ce Yeruldelgger ; ouais, ch’t’esplique, c’est le deuxième opus de cette série qui implique l’inspecteur Yeruldelgger (Attention, entraîne-toi un brin avant d’essayer de prononcer son nom à froid, tu pourrais faire péter la corde de mi) et, bien sur je n’ai pas lu le premier… mais ça va pas tarder...

Ceci étant, il s'agit là d'un superbe polar qui se passe dans la Mongolie du XXIe siècle ; avoue, ça ne court pas les rues, hein ? 
Si, si, y sont comme nous, les mecs de Mongolie, à part qu’ils bouffent des trucs assez dégueux, sinon, y sont pareils. Des flicards mal payés qui courent aux trousses de kaïras de haut vol, de mafieux internationaux, de trafiquants d’enfants et de militaires corrompus.
Tu apprendras aussi, farang-informaticien, qu’Oulanbator et Ulastaï ne sont pas que des noms de machines, ce sont de véritables villes dont une est la capitale de la Mongolie, ‘tain.

Ce bouquin est remarquablement ficelé ; chapitres courts, récits à étages ; rapidité, fluidité : bravo pour le style, et chapeau pour les têtes de chapitres, c'était une friandise rare.

Quant à l’intrigue et au dépaysement, c’était parfait ! Depuis les steppes battues par le dzüüd (leur blizzard à eux) avec des température de -40° C, en passant par la pollution infernale d’Oulan Bator, tu chercheras tes pistes à Krasnokamensk, la fameuse ville de Russie, plaque tournante de tous les trafics, pour finir au Havre afin de sauver Gantulga, le jeune fils adoptif de la pute copine avec Yeruldelgger. Mais chut...
Pfiouuu ! Quel voyage !  

Merci à l'ami Patrick Manoukian (Manoukian, ian manook... tu vois le coup ?), et encore merci à l’inconnu du Nord-Express qui déposa cette offrande en ma B.A.L. (aïeu !).
Il (ou elle) peut récupérer le bébé sur mon bureau… et qu’il (ou elle) fasse vite car j’ai déjà repéré un malfaisant qui tripotait le bouquin, ce matin. Il avait lu le premier tome, lui, et avait l’air vachement partant pour se bectaresse le deuxième, ce goulafre ! Je ne pourrai pas retenir la meute bien longtemps…




Oulanbator...

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