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jeudi 12 juin 2014

Clochemerle, Gabriel Chevallier

Ah, ah, ah, extra !

Je suppose que jusqu’à présent je faisais partie des millions d’êtres humaines qui savent vaguement ce qu’est une histoire de “Clochemerle”, mais qui n’ont jamais lu le bouquin, voire qui ne connaissent même pas Gabriel Chevallier.
Et, si tu es un farang attentif, tu auras certainement remarqué que je suis en train d’obvier à ce triste constat ; Môssieur Gabriel Chevallier est en passe de trouer le ciel bleu de mon panthéon et il monte plein-pot, juché sur un panache immaculé de gaz chauds violemment expulsés par un Snecma M88 en mode post-combustion, vers le firmament des figures tutélaires qui veillent sur mes insomnies orbitales… (‘tain, c’est polétique, non ? Surtout le Snecma M88, hein ? Pis la post-combustion, le panache, ceci cela… Heu… Hum… ok, ok, je sors… cela dit, je ne… Hein ? bien, bien, je me tais… et en tout petit ?...Bon, bon… dommage car je voulais raconter l’histoire du singe qui encule le lion et… Yes Sir !)

[ Communiqué de la direction : Nous sommes désolés pour cet incident typographique, le forcené a été maîtrisé et remis au bras séculier]

Qu’est-ce qu’on disait ? Ha, ouais, Clochemerle…

1922, un petit village dans le beaujolais profond
La guerre couve toujours entre la curetaille et les républicains de la IIIe.  Pour emmerder le clan des cagots, le maire et l’instituteur font installer des pissotières publiques devant l’église. Et là, tout s’enchaîne, une outrance en amenant une autre, ça finira avec morts et blessés mais tu n’auras pas été sans profiter de tous les succulents personnages de ce village archétypique de la France du début XXe.
Le curé, le notaire, le maire, l’instit, les vieilles bigotes, les viticulteurs bonaces et matois, et les femmes… les libérales de la fesse, les coincées, les jeunes pucelles, les vieilles peaux ; la guerre est ouverte !
Voici les deux versions d’un même incident relatées par les feuilles de choux de chaque camp  :

Un épisode des guerres de religion. Révoltante agression dans une église. Un suisse pris de boisson se jette sauvagement sur un paisible citoyen. Le curé prête la main à cette honteuse entreprise.

Une infamie de plus :
Odieux exploit d’un ivrogne soudoyé par une municipalité bassement sectaire. Ce triste individu profane le saint lieu. il est jeté dehors par les fidèles indignés.


Un régal incontournable et une morale toujours d’actualité : les zélotes de Dieu n’apporterons jamais rien de bon dans les affaires de la res publica !

Gabriel Chevallier n'est pas un excellent camarde, c'est pour cela que j'affirme que Gabriel Chevallier est mon camarade !


©Peppone et Don Camillo sont
dans un char...

 
- Je me demande à quoi sert ce levier, mon fils ?
- Lequel, celui-là, mon père ? Click…
  BAOUUUUMMM !

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