Tu te souviendras, farang-freudien, que Sophocle (495-406 A.V. J-C) journaliste au Courrier de Thèbes, a déjà écrit que c’est “tuyau de poêle” & compagnie dans la famille Labdacides.
Il aimait beaucoup trop sa maman le petit Oedipe, et il n’aimait pas assez son papa. Après avoir maladroitement éliminé ce dernier(Laïos), ce petit con a sauté sur la première (Jocaste), et lui a collé quatre mômes. Deux filles, Antigone et Ismène, et deux lascars, Étéocle et Polynice. Non, un truc à ruiner une réputation ! Sans compter que ces deux petits merdeux d’Étéocle et Polynice vont s’entre-étriper pour la possession du canapé de la téloch dès que le dabe se barre chez l’ophtalmo (à tatons, ce maladroit s'étant crevé les yeux avec une fourchette à barbecue ) ; faites des gosses, tiens !
Bien sûr, on sait tous ce qu’il advint : les deux cailleras se bastonnent à mort et c’est Créon, le tonton, qui rafle la mise ; c’est maintenant lui qui se goinfre de pizza devant les matchs de foot, bien pépère dans les pantoufles de son beauf (‘tain ! c’est pas compliqué, cézig Créon c’était le frère de Jocaste, sois à c’qu’on te dit, merde !)... brèfe, la guéguerre finie, on pensait s’la couler douce, et non, dis-donc ! Un problème inattendu va surgir, ouais, c’est la grève des pompes funèbres et la mignonne petite Antigone l’a drôlement à la caille qu’on laisse le cadavre de son frérot se dessécher au soleil, à la merci des vautours, des hyènes et des méduses.
C’est là qu’il faut se souvenir qu’il s’agit d’une tragédie, et quelle tragédie... car malgré les prévenantes admonestations de tonton Créon, cette chipie s’obstine à vouloir légalement (religieusement) inhumer sa charogne de frangin… elle est la proie de cette idée fixe et son appétence au malheur obligera tonton Créon à la sacrifier alors qu’elle aurait pu faire un beau mariage avec Hémon, le fils du grand manitou… que de la Haute, du vieux Paris, le sénario idéal pour une major amerloque... mais là, non, la gourgandine va s’obstiner, tout sacrifier à ces dieux, tout gâcher, obliger son petit monde à aller au bout de sa logique. Ça s’appelle simplement merder dans les grandes longueurs… ou l’élégante absurdité du sentiment religieux ; c'est presque romantique.
Sans compter qu’à la fin, Hémon, se suicidera avec elle et qu’Eurydice, sa mère (la gagneuse de Créon) se tranchera la gorge… quel pastis, un véritable gâchis cette histoire !
Cette Antigone à la sauce du Chef Anouilh est vraiment succulente, c’est pur bonheur à déguster, sache-le.
Que te rappelles-tu de tes frères, d'abord ? Deux compagnons de jeux qui te méprisaient sans doute, qui te cassaient tes poupées, se chuchotant éternellement des mystères à l'oreille l'un de l'autre pour te faire enrager ?
Après, tu as dû les admirer avec leurs premières cigarettes, leurs premiers pantalons longs ; et puis ils ont commencé à sortir le soir, à sentir l'homme, et ils ne t'ont plus regardée du tout.
C'est simplement délicieux.
Créon
... Que te rappelles-tu de tes frères, d'abord ? Deux compagnons de jeux qui te méprisaient sans doute, qui te cassaient tes poupées, se chuchotant éternellement des mystères à l'oreille l'un de l'autre pour te faire enrager ?
Antigone
C'étaient des grands...
Créon
Après, tu as dû les admirer avec leurs premières cigarettes, leurs premiers pantalons longs ; et puis ils ont commencé à sortir le soir, à sentir l'homme, et ils ne t'ont plus regardée du tout.
Antigone
J'étais une fille... C'est simplement délicieux.
Famille Tuyau de poêle :
Je voudrais, heu… le père ?... le fils ?…
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