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lundi 23 mai 2016

L’archipel du Goulag, Tome 3, Soljénitsyne

Dernier tome en trois parties :
V.   Le Bagne
VI.  La Relégation
VII. Staline n’est plus.

Encore une semaine sous la griffe de Soljénitsyne !
Quel monument son Archipel, quelle somme, et quel style ! J’en infère que les traducteurs ont fait un boulot remarquable (bravo à eux, donc), et j’en ressors totalement concassé...

Un morceau de l’incontournable quatrième de couverture :

Voici le troisième et dernier volume d’une œuvre qui restera comme un monument impérissable à la mémoire des dizaines de millions de victimes du totalitarisme en URSS. Il traite de la période finale du règne de Staline et de celui de ses successeurs : comment, un quart de siècle après son abolition par la Révolution, a été rétabli le bagne russe, bientôt confondu avec les camps spéciaux, réservés aux détenus politique, où on leur fait porter des numéraux comme chez les nazis - oui, à peine quelques années après Nuremberg, quand l’humanité soupirait : “Cela ne se reproduira plus jamais !”
“Mais pourquoi donc vous êtes-vous laissé faire ?” demande aujourd’hui l’historien marxiste soucieux de rejeter sur les victimes la responsabilité de leur sort. Soljénitsyne saisit l’occasion de répondre par une extraordinaire chronique des évasions, grèves, révoltes héroïques qui ont jalonné l’histoire des camps soviétiques de l’après-guerre et dont personne n’avait jusqu’ici connaissance.
La mort de Staline a-t-elle mis fin au Goulag ? Absolument pas, répond Soljénitsyne. A certains égards, le régime des camps s’est encore durci. Quant à la relégation, cette forme d’exil intérieur qui toucha 15 millions de paysans lors de la dékoulakisationW, puis des nations entières, elle est devenue une méthode généralisée de mise à l’écart des indésirables. En bref, “les dirigeants passent, l’Archipel demeure”.
[...]

Que veux-tu que j’en dise de plus ?
C’est une sorte de condensat de tout ce que nous avons pu lire sur les camps de concentration nazis, réinjecté, puis recyclé pendant plus de quarante ans dans le fameux réseau des canalisations pénitentiaires (tome 1) du Goulag soviétoïde.

Ajouterai-je qu’il faut absolument lire, ou relire ça ? Ne serait-ce que pour bien garder à l’esprit que toutes ces monstruosités furent théorisées, organisées et planifiées par quelques énergumènes à sang froid, très malins, opportunistes et surtout, très décidés…

Cette plongée dans le Goulag de Soljénitsyne m’a rendu un peu parano... Je suis en train de calculer mon entourage ; j’imagine lequel d’entre vous me dénoncera à une quelconque kommandantur dystopique (rouge, noire ou verte, coche la case qui te convient) si la pression du milieu se faisait tout à coup plus aiguë, moins démocrate ; un tant soit peu clivée et plus rigoureuse…

Lequel d’entre vous me donnera-t-il aux Organes, hein ? Enfants de salauds !   
( - Tu quoque, Jean-Louis ? Arrrg...)

Lequel d’entre-vous donnerai-je ? 






Soljénitsyne le Grand...

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