Ce n’est pas un polar.
De quoi s’agit-il, alors ?
Vingt-quatre
petites nouvelles se déroulant dans un shikumen de Shanghai, un îlot
urbain surnommé “la cité de la Poussière Rouge”.
Vingt-quatre chapitres s’étalant de 1949 à 2005 retracent par touches métronomiques la très chinoise histoire de ce pays depuis cinquante ans, le tout vu par le petit bout de la lorgnette.
Vingt-quatre
entames de chapitre en fil rouge écrites sur un tableau.
Oui, c’est un
petit tableau noir ayant appartenu à Xiao Dong (célèbre actrice d’opéra
de Pékin des années quarante) qui donne le tempo en nous assénant “le dernier Bulletin d’information de la Poussière Rouge pour l’année aaaa” ; vingt et quatre fois ! Ce tableau noir est le véritable héros de cette bouchée chinoise (à la vapeur, hum...).
Alors, qu’avons-nous cette fois-ci ?
Bon, pêle-mêle :
Festins
de crabes, éviscérations d’anguilles vivantes, citations de Confucius,
morale douteuse d’un Mister Gros-Sous, déchéance d’un ancien poète
ouvrier et d’un ex-garde rouge, déclin des usines d’état et disparition
du fameux “bol de riz en fer”, nouveaux riches ; tout y passe, tout est
sujet à histoires et Vieille Racine est un conteur fabuleux qui saura te faire oublier l'absence de l’inspecteur principal Chen Cao.
Oui, figure-toi, farang contre-révolutionnaire, qu’il s’agit du premier non-polar de l’ami Qiu Xialong qui passe entre mes griffes (usées) de dragon post-maoïste attardé.
En fait, c’est un petit régal d’anecdotes et de perspectives historiques... à la sauce soja.
L’ami Qiu Xialong est décidément un Chef 3 étoiles.
我担心,你的错,你批评自己...
Je crains qu'il ne vous faille vous autocritiquer...
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